La brise fugitive d'une nuit sans lune, plongée dans un froid étrange... Des papiers voltigent par moment dans cet air relativement sain, et la buée recouvre la vitre d'Aka alors qu'elle souffle dessus. Ce qui l'a emmené à contempler ainsi la rue vide de ce quartier riche? Peu importe. Il n'empêche qu'elle est chez elle, dans sa chambre, et regarde par cette fenêtre au moment précis où une voiture, tous feux éteints, se gare devant la maison d'a coté. Un homme en sort, la trentaine, chemise blanche, portant un costume jeté par dessus son épaule, et cherche ses clés. Il a l'air trop fatigué pour s'énerver, et finalement, un sourire nait sur son visage alors qu'il réussit à les retrouver. Triomphant, il enfonce la clé dans la serrure, la tourne deux fois, entre...

"Chérie, je suis ren-"

Dans un déluge de feu, de bois, de verre et d'acier, la fin de sa phrase se perd. Mais Aka, dans cette explosion, semble reconnaitre un message, et, alors que le souffle de l'explosion fait exploser sa fenêtre, elle est projetée en arrière par une masse étrange qui lui coupe le souffle. La masse en elle même n'est pas spécialement dure, et pourtant, elle possède une certaine force, et, alors qu'elle s'écarte et que la jeune fille se relève, elle peut la contempler.

Une sorte de renard, d'environ soixante dix centimètres de haut, vous regarde, de ses grands yeux fixes. Cette fixité, cependant, n'est pas ce qui vous choque le plus. Même s'il est recouvert de poil, il est absolument évident que ce renard n'est qu'une peluche. Une fermeture éclair passe le long de son ventre blanc et remonte jusqu'à sa bouche, et des paupières se referment, tout naturellement, au dessus de ces yeux si étranges. Soudain, sans laisser à Aka le temps de prendre en compte ce qu'elle vient de voir, une voix, quelque peu agressive et narquoise, une voix d'homme mur, pourtant, se fait entendre.

"... Quoi, t'as jamais vu de renards comme moi?"

J'étais rentrée chez moi assez tôt aujourd'hui, je venais d'avoir une journée ennuyeuse à mourir, c'est rare que ce genre de choses arrive, mais souvent, elle n'arrive jamais seule, en effet, mon ennuie était aussi dû au fait que je n'avais pas vu Ryo depuis Hier soir, lors de l'accident où j'ai découvert mes pouvoirs, je me rappelle comment le pouvoir s'est manifesté: un simple coup d'adrénaline avait suffit pour que quelques motards, véhicule compris finisse engloutis dans ma seconde forme, je me demande encore comment j'ai pu ingurgiter trois hommes avec leurs motos, peut être que ma forme secondaire à un trou noir à la place de l'estomac?

Enfin, je regardais à la fenêtre le moindre signe de vie qui pourrait peut être me dire qu'elle est dans le coin, mais à part quelques papiers volant dans les airs par une nuit sans lune, je soupirai pour exprimer mon ennui et écarta ses cheveux de mon visage de façon ce qu'elle soit dans ma capuche. Même à l'intérieur, je porte une ma capuche, comme pour cacher mon visage.

Alors que la buée sur la vitre finissait de s'évaporer, je vis une voiture qui venait de s'arrêter, j'identifie alors le voisin, venant de rentrer de son travail. Il était planté devant sa maison, à chercher ce qui semble pouvoir être ses clés, je sais que notre voisin a une femme et forme un jeune couple, je crois même avoir entendu dire qu'elle était tombé enceinte il y a peu de temps...
Il réussi enfin a trouver les clé et commença à dévérouillé, il ouvra la porte et sa bouche commençais à formuler une phrase.
Mais, au moment où il allait dire sa phrase, quelque chose me projeta en arrière, quoi? Je ne sais pas encore, mais je compris assez rapidement qu'une explosion venais de se produire, mais qui aurais pus faire ça? Quand je me releva, ma capuche en arrière à cause de l'explosion, je pus voir une poupée renard, assez petite, moins d'un mètre en tout cas qui me regardais, les yeux fixe...

"... Quoi, t'as jamais vu de renards comme moi?"

Une poupée renard qui parle, ouais, mais ce style de poupée, nan, c'est pas la première fois

Je me releva et remis machinalement ma capuche, j'ai horreur de ne pas l'avoir sur la tête...

Et qu'est ce que tu fous ici? Et pourquoi avoir fais exploser les voisins?

Aka était sur la défensive, prête à attaquer si elle devait le faire...

Sans répondre, le Renard fit rapidement le tour de la pièce. Après une brève analyse de tout ce qu'il pouvait voir, il ferma les yeux, et le pourtour de flammes rouges se dessina autour de lui, sans pour autant que la température augmente. En fait, on aurait simplement dit qu'une énergie était émise par la peluche, et cherchait à s'évader par le haut... En réalité, c'était bien plus complexe que simplement cela, et, après un court instant, il se retourna, faisant de nouveau face à la jeune fille.

"Du calme, Aka. Je pourrais tout t'expliquer, à un moment ou a un autre, mais pour l'instant, tout ce que je demande, c'est que tu te taises. Pour simplifier, cette maison a explosé simplement parce qu'elle le devait, et parce que telle était la volonté de ceux me guidant. L'homme qui y vivait, et qui semblait si calme, avait une face sombre, et cette face aurait suffi à entrainer une bonne partie de ce quartier avec elle. Alors remercie moi, ferme ta grande gueule de petite conne, et suis moi, parce que ma seule raison d'être ici, c'est de te ramener à Elle."

Il savait qu'il s'était emporté, et n'aurait pas du l'insulter, mais la vie de peluche de Renard était une vie compliquée, et, soumis à autant de tensions, il avait lâché. Il se retourna pour partir vers la fenêtre, mais se retourna après quelques pas.

"Désolé. Mon nom est Jester, et je t'expliquerais tout dès qu'on sera sortis de cette maison, je te le promets. Je sais que cette promesse ne suffira pas à te convaincre, alors Elle m'a demandé de te transmettre un message. "Je t'ai acheté deux pizzas piment chorizo wasabi." J'imagine que ça te parle, pour moi, c'est juste des conneries. Bon, tu acceptes de me suivre, ou j'dois tout t'expliquer maintenant?"