- Envoyez en un acheter quelques patates ! Ca lui fera les pieds !

- Lequel ?

- Mais je n'en sais rien moi ... Tiens, pourquoi pas la demi-portion ? Ca lui fera les muscles.


Ainsi, vous êtes envoyée au forum de Besteha pour acheter quelques denrées nécessaires au repas de ce soir. Un vieux renard, vous tenant en laisse, vous accompagne et vous force à marcher au pas. Ce n'est pas lui qui a la bourse d'argent mais bel et bien vous. Attention à ne pas vous la faire piquer, sans quoi vous vous feriez punir par votre maître de fortune. Beaucoup d'étals s'offrent à vous. Il vous faut l'équivalent d'un repas pour cinq personnes en légume. De quoi faire une soupe et un gratin.

Sina serrait entre ses jolies pattes griffues la petite bourse remplie de pièces qu'on lui avait confié. Bien qu'elle n’avait toujours pas réellement saisi l'intérêt que porte tout le monde à ces étranges rondelles de cuivre et d’argent, elle les savait suffisamment appréciées pour que leur perte puisse lui valoir une bien sévère correction. C'est pour cette raison qu'elle tenait son paquet bien serré contre son cœur, comme un étrange trésor dont la valeur lui échappait. Soudain, une suggestion lui vient à l'esprit et elle profita d'un instant d’inattention du renard pour renifler avidement les piécettes avant de s'en désintéresser avec déception. Ce n’était pas même comestible...

La jeune hybride marchait tout à côté de son étrange compagnon, un grand renard à la fourrure cendrée et à l'air sévère. Il tenait fermement la bride de Sina et n'hésitait pas à tirer d'un coup sec sur la corde lorsque la demoiselle accélérait malgré elle le pas. Pourtant, malgré le tiraillement régulier de son collier, la petite lycaon contenait à grande peine son agitation.
Jamais tout au long de sa vie elle n'avait vu autant d'êtres vivants, aperçu tant de couleurs et humé tant de parfums ! Autour d'elle se pressaient des créatures tantôt petites ou gigantesques, à poils, à écailles ou bien à plumes ! Elle était même incapable de nommer certaines d'entre elles. Les yeux grands écarquillés et les oreilles dressées sur la tête, Sina s'imprégnait de l'ambiance de cet endroit, étrangement partagée entre la terreur et l'admiration. Des bribes de conversations aux accents étrangers lui parvenaient de temps à autres, tout comme le fumet de viandes, de fruit et d'épices qu'elle n'avait jamais gouté. En croisant une grande rate qui dévorait avec appétit la pâtisserie qu'elle venait d'acheter, elle se surprit à imaginer faire partie des citoyens de cette ville. A marcher elle aussi la tête haute, vêtue de couleurs chatoyantes et croquant avec délice dans toutes les viennoiseries exposées en vitrine. Elle fut brusquement ramenée à la réalité lorsque son regard croisa celui du jeune hybride que la rate tenait en laisse du bout de son autre patte : Un garçon-chien muselé dont l'une de ses oreilles cassée lui donnait une allure particulièrement pathétique. Il lui adressa un bref sourire avant de disparaitre dans la foule précédé de sa propriétaire.

Quelques instants plus tard, le renard fit arrêter Sina devant un grand étal croulant sous le poids de ses légumes frais et se racla la gorge. Après s'être fendu d'un salut des plus formels au marchand, il donna un coup bref dans la longe de sa jeune servante pour lui signifier qu'il était temps qu'elle passe commande. Sina remis en place une mèche de cheveux qui lui était tombée devant la figure et demanda avec l'accent qu'elle se forçait d'atténuer :

"- Bonjour, il me faudrait des pommes de terre. Et puis des carottes aussi, quelques kilos. Pour 5 personnes au  total. Tu as tout ça ? Oh, et des... Comment ça s'appelle ?"

Elle se dressa sur le bout des pattes pour désigner les poireaux exposés un peu plus loin. Le vendeur ne pris pas même la peine de la corriger. Dissimulant avec grand mal son mépris, il lâcha un soupire d'exaspération et emballa sa commande dans un grand baluchon de toile avant de répondre :

"- C'est 13 gold le tout."

Sina tendit les bras pour récupérer le paquet et lança un regard inquisiteur à son "maître". Bien qu'on lui ait confié la bourse pour ces quelques commissions, elle ne connaissait pas la valeur des pièces et ignorait à quoi pouvait correspondre une telle somme. En outre, le sac de provisions était affreusement lourd et les clients derrière elle commençaient à s'impatienter et à manifester leur mécontentement. N'osant tendre la bourse au vieux renard pour qu'il règle à sa place, elle inspecta rapidement les pièces.

Citation :

Lancé de dé 2 :
-Si 1 : Sina parvient à s'acquitter de la bonne somme.
-Si 2 : Sina échoue et provoque potentiellement une catastrophe/un incident...

(En fait je ne sais pas trop quel dé lancer ni comment créer un dé personnalisé, alors... S'il faut modifier cela faites le moi savoir ^^)

(si tu veux utiliser un chiffre, il te suffit de faire [rand]20[slashrand] pour obtenir à la fin de ton post :

Citation :

Rand : (1,20)

^^ attention cependant, editer le message modifie le nombre obtenu =))

Nombre aléatoire (1,2) :

1

Vous avez de la chance, le nombre de pièces est exact ! Y rechignant un peu, le marchand vous tend les légumes dans un fin sac plastique, somme toute solide, et vous le donne négligemment, comme s'il espérait vous voir tomber et renverser les provisions d'une manière ou d'une autre. Bien évidemment, il n'en est rien, et c'est un peu dépité que le marchand soupire avant de se tourner vers un autre client. Le vieux renard tire sur votre laisse et vous ordonne de partir dans l'autre sens.

Alors que vous marchez, le vieux renard s'arrête devant une bâtisse et vous ordonne de l'attendre, vous attachant à un poteau comme un vulgaire animal. Courses en main, vous l'attendez avec une certaine patience et une grande appréhension, tandis qu'il sort, un vase empli d'une substance que vous ne connaissez pas à la main. Le renard vous tapote négligemment la tête, avec un peu trop de force pour vous, d'ailleurs, et vous détache, repartant sur le chemin de la maison. Bien que ce vase vous intrigue, vous ne dites rien.

Vous pourriez toujours demander, si le coeur vous en dit.

Quoi qu'il en soit, c'est après de nombreuses minutes de marche que vous sortez du forum de Besteha, en direction de votre grande maison. Le renard est clair à ce sujet :


- Tu apporteras ces victuailles aux cuisiniers, en leur témoignant le plus grand des respects. Quand à ce vase, eh bien tu ne l'as jamais vu. C'est un "cadeau". Me suis-je bien fait comprendre ?

A ces mots, le vieux furry tire plus fort sur votre laisse, manquant de vous étrangler ... Une façon comme une autre de vous montrer qu'il vaut mieux se taire.

Tout au long du trajet qui les séparait du manoir, Sina n'avait cessée de jeter des regards intrigués sur l'étrange récipient qu'avait rapporté le renard de son escale.
Le seul sentiment qui pouvait rivaliser avec la crainte que la petite lycaon éprouvait à l'égard de ses propriétaires, c'était bien son insatiable curiosité. Elle s'était dressée sur ses pattes arrières pour mieux le distinguer, avait humé l'air autant qu'elle le pouvait et pourtant elle ne parvenait toujours pas à identifier ce qu'il contenait. A son grand regret, le vase semblait hermétiquement clos par un large bouchon de liège. La jeune femme dût se mordre l'intérieur des joues de longues minutes durant pour s'empêcher de questionner le renard à propos de son intriguant "cadeau". Elle finit tout de même par s'en raviser définitivement lorsqu'en la menaçant il tira si fort sur son collier qu'elle fut prise d'une violente quinte de toux. Le furry n'était pas commode et le contenu de ce vase ne valait probablement pas le peine se risquer de subir ses foudres.

Arrivée sur le seuil du manoir, portant toujours les lourds sacs de provisions à bout de bras, elle attendait patiemment que l'animal veule bien la détacher. Lorsqu'elle entendit enfin le déclic salvateur du mousqueton de métal, elle fila sans demander son reste en direction des cuisines. Toutefois, avant de tourner au coin du couloir, elle se retourna pour jeter un dernier regard au renard. Elle qui avait songé plus tôt à le suivre fut bien heureuse de ne pas avoir pris cette décision, ce dernier ne cessant de jeter des coups d’œil furtifs par dessus son épaule tandis qu'il regagnait les étages supérieurs. Il louvoyait le long du corridor, le vase soigneusement dissimulé entre ses pattes avant. Craignant d'être découverte, elle fit de même et poursuivit sa route vers les cuisines.

Que de bruit et d'agitation en un pareil endroit ! De la fumée, des senteurs alléchantes, le tintement des poêles... Et un humain visiblement débordé au milieu de la pièce qui ne cessait d'interpeler les cuisiniers qui lui tombaient sous la main pour leur aboyer quelques ordres. Il semblait être le seul à ne pas avoir pris part à l'incroyable danse qui se déroulait sous les yeux de Sina. Les gestes des cuisiniers étaient parfaitement coordonnés. Même dans une pièce si étroite et garnie d'obstacles plus dangereux les uns que les autres, pas un seul n'hésitait ou ne trébuchait. Chacun s'esquivait ou coopérait l'espace d'un instant avant de passer à un autre fourneau, de gouter à la sauce ou bien de rajouter un ingrédient dans un plat. Comme les danseurs d'une étrange valse rythmée par la timbale des casseroles,  tantôt s'attirant puis se repoussant sans jamais se bousculer.
Sina elle, ne bougeait pas; Toute absorbée qu'elle était par la contemplation de ce singulier ballet.

(j'ai été obligé d'éditer mon post, ce qui a changé le chiffre du Rand. C'était initialement un 2.)


Fiou ! Vous voilà sauvée. Vous avez eu le réflexe de vous cacher derrière le mur du couloir adjacent. Le renard, quand à lui, part de l'autre côté, ayant toujours le vase en main. Celui-ci sortait de la chambre de la mère de votre maîtresse.