Une grande journée de préparation s'offre à vous. Portant votre nouveau plastron de cuir, offert par un garde d'Himerion avec bienveillance, vous voici dès lors affectée en tant qu'aide extérieure pour la milice de la ville. Vous pouvez vaquer à vos occupations, ou bien vous entraîner, sinon faire quelques emplettes car ... Ce soir, de grands combats s'offriront à vous ! Et il est difficile de pénétrer dans le volcan éteint. Peut-être autant que d'y survivre.

Le crépuscule des Ores veille, et vous observe en silence. Le message donné par Pâris est cependant clair : Certaines réponses à vos questions se trouvent là bas.
Bien que vous puissiez être effrayé par l'idée de combattre de si redoutables ennemis, votre engagement témoigne de votre courage.

Actuellement, il est 14h30.

L'attaque est prévue pour 22h, au plus tard. Vous partirez en direction du volcan aux alentours de 19h. Il vous reste donc quelques heures pour faire tout ce que vous avez à faire. Rappelez vous que votre bourse commence à être bien remplie !

Le jeune druide décida de mettre cet instant de répit à profit et de bénéficier de la proximité des camelots pour faire quelques achats utiles. Les soldats étaient affairés à préparer leurs affaires, à lustrer leurs casques et leurs armes et à sceller leurs bêtes. Sa présence ne ferrait probablement que les déranger dans leurs rituels bien huilés. Debout sur le perron de la caserne, il s'étira et prit le temps d'apprécier la chaleur bienfaisante du soleil à son zenith avant de s'élancer à l'assaut des ruelles. Il fut bien incapable de reconnaitre le trajet qu'il avait emprunté la veille en compagnie d'Alison, alors il se contenta d'arpenter les chemins au hasard en se fiant aux bruits et aux odeurs du marché pour s'orienter. Une foule dense et un formidable tintamarre ne tardèrent pas à lui indiquer qu'il était parvenu au bon endroit. La place du marché était méconnaissable.

En une seule nuit les habitants avaient lavé à grandes eaux la suie qui recouvrait les pavés et la pluie avait rincé les maison et les échoppes de la fumée qui les avaient noircis. Seuls quelques toits calcinés et une demeure réduit à l'état de ruine témoignaient encore du chaos qui avait régné en ces lieux. La vie avait déjà repris son cours et les badauds se pressaient comme à l’accoutumée autour de leurs échoppes favorites, inconscients (ou faisant fi) du drame de la veille.

Louka s'avança parmi eux sans pour autant savoir ce dont il avait besoin exactement. Il songea à la larme de verre qu'il avait tout au fond de sa poche et à la lame qu'il avait glissé dans sa ceinture. La renommé des forgerons du marché aux métaux n'était plus à faire et nombre de voyageurs venaient parfois de très loin pour pouvoir bénéficier de leur compétences, le jeune homme était persuadé qu'il trouverait en ces lieux une arme plus efficace et un forgeron suffisamment doué pour sertir cette étrange rune sur celle-ci.
Peut-être lui fallait-il dégoter également une gourde et quelques rations de nourriture ? Qui sait combien de temps allait durer l'assaut sur le volcan...

Tout en promenant un regard distrait sur les étals aux couleurs et aux senteurs diverses, il écoutait attentivement les conversations alentours et guettait la présence d'un crieur public. Il espérait saisir un bruit, une rumeur à propos non pas de l'incident d'hier soir qui était sur toutes les lèvres, mais à propos de ce qu'il avait bien pu arriver à Viktor et Franziska Andreï...

"Avez-vous vu ce qu'il s'est passé hier soir ?" "Non ! Tout ce que j'ai entendu ce sont des cris ! Et avec cette tempête, impossible de se repérer à l'oreille !" "Je l'ai vu, moi ! Ce gigantesque renard qui détruisait le marché aux métaux ! Regardez autour de vous, enfin ! Tout n'est que ravages !"

Et ils avaient raison. En ces circonstances, difficile de croire que le marché aux métaux, ravagé par les flammes quelques heures plus tôt, grouillait d'activité comme si rien n'y paraissait. Cela était simplement due à la volonté de fer des marchands - pour ne pas faire de désastreux jeu de mot sur les alliages utilisés - et au commerce florissant de la zone, si réputée que ce n'était pas la destruction de quelques étals qui y changeraient quoi que ce soit. Observant certains alliages et armes proposés par les vendeurs, vous constatez qu'à peu près tout ce qui se trouve est mieux que ce que vous possédez. Désireux, notamment, de placer votre rune, vous cherchez ce qui vous semble être l'arme idéale, quand soudain :


AAAAAAAAAAAAH !!


Vous retournant vivement, vous n'avez que le temps de reconnaître la carriole détruite que vous n'avez pu protéger hier, tandis qu'un homme, à genoux dans le reste d'une flaque d'eau presque sèche, se tient fortement la tête, pris de vertige. Vous approchant, vous constatez qu'un subtil mélange de colère, de tristesse et d'amertume se dessine sur son visage poilu et ridé. Des rides étranges, d'ailleurs, puisque vous ne donnez pas même la quarantaine à ce type.


C'EST OUNE DESASTRO ! OUNE DESASTRO !


Observant, vous écoutez sa complainte.


YE L AVAIT LAISSÉE LA ! LA MAPPA DE LOS TOUNNELS SOUTERRAINS ! PORQUE ! PORQUE !?

Bien que vous ne parlez pas le ... la ... comme lui, vous distinguez, plus ou moins, qu'il semble parler de la carte dérobée par le Crépuscule des Ores.

MON COMMERCE ! MA MAPPA ! TOUT EST FICHOU !

Tandis que les badauds s'écartaient prudemment devant les lamentations bruyantes du marchand, Louka s'approcha de celui-ci pour tenter de lui porter secours. Il se pencha à sa hauteur et lui offrit son bras pour l'aider à se relever. Les petits yeux humides du camelot s'élargirent soudainement lorsqu'ils se posèrent sur le plastron de la garde que portait le jeune druide et, convaincu d'avoir enfin une oreille attentive, il entreprit d'exposer la raison de son désespoir dans une logorrhée incompréhensible. A force de gesticulations et de vociférations, le jeune homme finit par comprendre que ce que cherchait désespérément ce camelot n'était nulle autre qu'une carte : Celle là même qu'il avait vu emportée la veille par les membres du crépuscule. De plus en plus gêné par les regards inquisiteurs qui ne manquaient pas de se tourner vers eux, il tenta d'apaiser le bonhomme qui continuait de geindre en baragouinant son étrange langage. Adoptant sa voix la plus douce, il s'adressa à ce dernier :

- Allons, allons mon bon monsieur reprenez-vous je vous prie. Je vais vous aider à retrouver cette carte, je crois deviner qui l'a en sa possession. Je dois simplement savoir ce qu'elle représente exactement, et ce à quoi elle vous était utile.
Puis, ne souhaitant pas attirer d'avantage l'attention sur l'étrange duo qu'ils formaient, il intima d'un geste de la main au marchand de baisser quelque peu la voix avant d'ajouter solennellement :
- C'est très important...

L'homme observe votre plastron en reniflant bruyamment et tape son poing contre sa carriole détruite, par frustration. Beaucoup de monde vous observe, ne comprenant qu'à moitié la complainte de l'homme qui, de par son accent et sa difficulté à parler, tentait à faire penser qu'il n'était, en plus, que de passage au marché aux métaux. Vous écoutant attentivement, il se relève en tremblant et murmure :

- Vous avez raison ... Yé né peux faire confiance à personne ici ... Porque visiblement lès mours ont des oreilles.

Il se retourne et crie à la foule :

- DES OREILLES VOUS M'ENTENDEZ !

Vous lui indiquez alors de baisser d'un ton. Contenir un tel énergumène risque de s'avérer compliqué mais vous êtes bien obligé si vous voulez l'aider ... Ou lui soutirer des informations concernant le butin du crépuscule dérobé à cet homme. L'homme vous prend par les épaules et vous ramène à lui pour vous parler à l'oreille :

- Yé né peux pas tout vous dire porque c'est oune trésor très très rare que j'ai dérob- trouvé dans un endroit dangeros. Mais ... Yé peut vous assourer d'oune chose : Celoui qui possède la mappa dou village enfoui va acquérir oune grande ... Oune terrible pouissance ...


Pour faire parler l'homme, emmenez le dans un endroit plus sur et tenter de trouver ses points faibles psychologiques, en le menaçant ou l'amadouant. Vous n'avez qu'une après-midi pour réussir.

Maintenant que cette carte était aux mains de l'ennemi, mieux valait-il tout tenter pour en apprendre d'avantage sur ce qu'elle indiquait exactement. Même si employer la violence le répugnait, il fallait faire parler cet homme, de quelque manière que ce soit. Heureusement l'homme s'il était particulièrement émotif ne semblait pas caractériel, peut-être accepterait-il de se confier de lui-même ?

Louka se redressa et chercha du regard un endroit à l'écart de cette foule. Il ne souhaitait toutefois pas trop s'éloigner du marché puisqu'il lui restait encore pas mal de choses à faire avant l'assaut sur le volcan. C'est alors que plus loin on entendit un cheval piaffer. Tournant la tête en direction du cri, il avisa l'écurie où les camelots laissaient leurs bêtes pour la journée avant de retourner s'affairer à leurs étals. Un lieu sale et odorant certes, mais certainement plus à l'abri des oreilles indiscrètes qu'au beau milieu de la place. Il espérait simplement que l'aptitude du marchand à élever promptement la voix n'effraierait pas trop les chevaux...

" Nous devons discuter à propos de votre carriole. Nous serons plus tranquilles là bas. Suivez-moi."

Il n'avait jamais été habitué à donner des ordres et pourtant cette fois ci son ton n'autorisait ni réplique ni objection. Le jeune homme était seulement convaincu de la nécessité de cet entretien, de sa réussite surtout. Cela transparaissait dans sa voix, lui conférant le timbre autoritaire qui lui manquait d'ordinaire. Le marchand obéit docilement, sans toutefois cesser de jeter des regards inquiets sur son étal démolit le long du trajet qui les séparait de l'écurie.

Une fois à destination et après avoir vérifié que rien d'autre ne se trouvait dans les box en dehors des chevaux, Louka s'appuya contre la porte de l'un d'entre eux et planta ses yeux gris dans ceux de son interlocuteur.

"Bon, je ne vais pas vous mentir, je ne suis pas réellement de la garde... Aussi, si vous avez obtenu cette carte de manière illégale, je m'en moque et ne vous importunerais pas. Tout ce que j'ai besoin de savoir, c'est de comprendre à quoi sert elle sert exactement. Il se pourrait bien que la cité court un grand danger..."

Il prit une brève inspiration avant de continuer :
"J'ai besoin de votre entière coopération, comprenez-vous ?"

Emmenant l'homme dans un box empli de chevaux, de paille et de fumier, vous le coincez entre quatre murs pour le forcer à parler, ce qui ne vous ressemble guère, vous qui êtes d'ordinaire si timide ! Expliquant à l'homme que vous n'êtes pas réellement de la garde, celui-ci fait une mine affreuse, à deçà entre l'indignation et la surprise, mais se reprend bien vite, lorsque vous lui expliquez que vous vous fichez de la manière dont a été obtenue la carte. La cité, courir un grand danger ? Grand dieu non ! Mais vous étiez parfaitement autorisé à le penser. En revanche, concernant les Montagnes Ouvrières, c'était bien autre chose, et il fallait, là, reconnaître que la cité, non ... le monde, pouvait courir un grand danger, ce que le marchand vous expliqua comme il le put, avec les informations qui lui avaient été données.


- Comment yé pourrais vous dire ça ... La mappa dérobée à ma carriole est una mappa prodigiosa ! C'est la sola mappa connoue pour aller dans le légendaire village enfoui, dont on dit qu'il abrite lé secret d'ouna terrible ... TERRIBLE pouissance ! ... Yé dévait la vendre à oune richissime dignitaire dé NY-neuf-cent-soixante dizouit dans lé mois qui vounait porque yé doit nourrir ma familia ! Mais ... Désormais yé tout perdou ! TOUT ! Ceci dit ... yé soupçonne lé crépouscoule des Orès d'avoir commis ce vol porque se dice que lé village enfoui est au coro dé toutes les légendes concernant lé dieu Orès. Yé né pé qué vous conseiller de voir dans oune temple ou a la bibliothèque pour vérifier mes dires mais tout cé qué yé sait est que ... Lé village enfoui n'est pas oune légende ! Lé village enfoui est le berceau dou pouvoir d'oune dieu ! Y'en souis convaincou !!


A l'entente des mots de l'Homme, beaucoup d'éléments s'entrechoquent dans votre esprit. Le village enfoui ? Le berceau du pouvoir d'un Dieu ? Est ce que cela avait un quelconque rapport avec Pâris ou sa mission ? Le temps pressait, et cette information était plus qu'importante ... Elle était capitale.

Un village enfoui, le pouvoir d'un dieu, Paris, Orès et un dignitaire d'une ville dont il n'avait jamais entendu parler... L'homme ne lui mentait pas, il en était certain mais Louka ne savait que faire de ces nouvelles informations. Bien loin de répondre à ses questions, cet interrogatoire n'avait fait qu'ajouter d'avantage de pièces au fastidieux puzzle qu'il essayait de résoudre. Toujours adossé contre le bois tendre de l'écurie, il croisa les bras et rumina ses pensées.
Une seule chose était certaine : C'était le crépuscule qui avait entre ses mains la carte et s'il en croyait le marchand, ils détenaient ainsi la clef d'un pouvoir prodigieux. Que comptaient-ils bien en faire ? Quoi qu'il en soit, il devait certainement en avertir la "Princesse" dans les meilleurs délais, la secte pourrait bien s'avérer bien plus dangereuse que chacun le croyait...

Il porta de nouveau son attention sur le camelot agité. Il était probablement inutile de retenir ce pauvre homme plus longtemps, ce dernier semblait lui avoir raconté tout ce qu'il savait et il n'avait aucune raison de douter de sa bonne foi. Louka se redressa alors et remercia chaleureusement l'homme qui semblait plutôt soulagé de pouvoir enfin quitter cet endroit à l'air vicié. Avant de le laisser filer, le jeune garçon fouilla dans ses poches pour en sortir une poignée de pièces et la tendre au marchand. Après tout... Il n'était pas tout à fait étranger à ce qui était arrivé à sa carriole et s'il n'en était responsable, il avait été incapable de faire quoi que ce soit...
Avant de le laisser filer et sans même savoir à quoi lui servirait véritablement la réponse, il osa une dernière question :
"Dites moi, connaissez-vous le nom de la personne à qui vous deviez vendre cette carte ?"

Sa réponse obtenue, c'est avec une bourse plus légère de quelques pièces et après s'être fendu de quelques caresses aux chevaux que le garçon s'approcha d'un étal. Sur celui-ci luisait une multitude de couteaux et de poignards dont les lames effilés reflétaient les rayons du soleil. Il n'y connaissait pas grand chose en armes et c'est un peu hésitant qu'il les contemplait mais si la vie à la campagne lui avait bien appris quelque chose c'est qu'un couteau de qualité ne serait jamais inutile s'il devait voyager. Et puis... Il souhaitait avant tout se débarrasser au plus vite de cette affreuse lame souillée ceint à sa ceinture. Il les observa tour à tour, cherchant un bon couteau adapté à sa main et dans ses moyens.

L'homme attrape les quelques pièces que vous lui lancez, avec plaisir, tandis que vous lui posez une question qui le prête à réflexion quelques secondes. Le nom du richissime dignitaire ... Son nom ...

- Yé né conné pas véritablement son nom. Yé sé qué lé gens l'appellent ... "Méssié" (monsieur) E.

Les couteaux que vous observez semblent plus grands et plus puissants que la lame que vous avez dans votre ceinture, mais vous ne pouvez décemment pas les voler ! Qui plus est, il n y a personne pour pouvoir les acheter. Dommage, vous devrez les laisser là. Mais pourquoi s'encombrer de lames de maréchal ferrant alors que de véritables dagues sont à votre disposition chez les marchand du marché aux métaux ?

C'est avec cette idée en tête que vous vous redirigez vers le marché, observant ce qui est dans vos moyens. Et il n y a pas grands choses à vrai dire. Voici ce qui est dans vos moyens :


x1 Dague de fouraille [Attaque +1, vie +1] > 350 pièces d'or.


Dague aspirargent [Attaque +3] x1,2 vol d'or. > 700 pièces d'or.

Le jeune homme manqua s'étouffer en découvrant les prix pratiqués sur la place. Il l'avait oublié un peu plus tôt mais si le marché aux métaux était si célèbre, c'était surtout pour la qualité de ses métaux et de ses forgerons, et bien entendu qualité rime avec dépenses élevées...

Il jeta un œil sur les seules armes qu'il pouvait se permettre d'acquérir dans l'immédiat : Deux petites paires de dagues de taille modeste et aux formes épurées. S'il y avait beaucoup de choix, bien peu des armes proposées ici étaient à portée de sa bourse et c'est quelque peu déçu qu'il entreprit de les comparer. Il soupesait chacune, hésitant longuement lorsqu'il lui sembla que l'une d'entre elle émis une légère vibration entre ses doigts. Ce fut donc sur ces dernières, celles qui arboraient de splendides lames dorées, que son choix se porta. Elles étaient sensiblement plus chères que les autres certes mais une certaine magie les imprégnait. Ce qui acheva toutefois de le convaincre était une considération moins pratique : le doré est une bien jolie couleur et à l'instar des pies qu'il adorait Louka avait tendance à être attiré par tout ce qui brille...

Il s'acquitta donc des 700 pièces que valaient ces petits bijoux et glissa ses nouvelles armes à sa ceinture. Estimant qu'il avait fait sur place tout ce qu'il avait à faire, il se mis en marche en direction de la caserne, plutôt pressé de révéler ce qu'il avait apprit à Alison. Il prit le temps de s'arrêter sur la route et après s'être assuré qu'il n'y avait personne aux alentours, il jeta son couteau de chasse par dessus le toit d'une haute bâtisse avant de reprendre son chemin.

Vos nouvelles dagues en poche, vous vous empressez de courir en direction de la caserne de la garde d'Himerion, pour retrouver Alison et lui expliquer ce qu'il vous est arrivé tantôt, et ainsi espérer désépaissir ce mystère avant de lancer votre attaque contre le Crépuscule des Ores, ce qui s'avérera plutôt dangereux, il fallait le reconnaître. Prenant les petites rues, pour aller plus vite, vous repassez devant la place de la fontaine que vous avez vu hier soir, mais n'y prenez pas cas. C'est en passant dans une rue plus courte encore que vous butez contre quelque chose de dur. Tombant en arrière, n'ayant pas remarqué ces solides armures dans l'ombre de la ruelle, vous levez la tête pour constatez deux tenues de métal pourpres.

Les deux chevaliers se regardent et éclatent de rire en vous voyant par terre. L'un d'eux se penche et vous dit :

- Eh, gamin, tu es bien pressé dis-moi, où cours-tu, comme ça ?

Quand soudain, l'homme écarquille les sourcils et crie :

- Mais tu es l'enfant de cette nuit !?


Les observant de plus près, vous vous rendez compte qu'il s'agit de deux des soldats de la nuit dernière. Ceux qui avaient mis le feu au marché aux métaux. Des troufions du Crépuscule des Ores. Le garde vous met un coup de pied dans la hanche, vous faisant rouler sur quelques centimètres, tandis que l'autre met son pied sur son ventre pour vous empêcher de vous relever.


- Tu sais ce qu'il en coûte de s'interposer entre Ores et ses grands projets, petit ?


Troufion du Crépuscule des Ores 1 (niveau 4)


Atq : 30

Def : 45

Magie : 15

Vit : 70


10% de résistance à toutes les armes, tous les éléments.


Troufion du Crépuscule des Ores 2 (niveau 5)


Atq : 33

Def : 46

Magie : 16

Vit : 75


11% de résistance à toutes les armes, tous les éléments.

L'imbécile... Il avait été tant obnubilé par l'idée de retrouver la carte que le crépuscule avait dérobé qu'il en avait oublié la présence de ses membres au cœur même de la cité. Il était seul face à deux individus qu'il savait désormais capable du pire. Deux types sans scrupules qui n'avaient pas hésité un seul instant à mettre la vie de nombreux innocents en danger pour couvrir leur trace. Deux chiens fous qui avaient gouté au sang et dont les crocs acérées et la gueule béante en réclamait d'avantage.
Il reçut dans les hanches un nouveau coup de pied et la douleur se fit plus crue, plus blanche tandis qu'elle remontait le long de sa colonne vertébrale et voilait brièvement sa vision. Plaqué contre le sol, le jeune homme contempla le propriétaire de la semelle de métal qui lui broyait les côtes. Le type serrait les dents de hargne et ses yeux enfouis sous une masse de sourcils broussailleux brillaient d'un éclat mauvais. Le même regard dénué d'humanité qu'il avait décelé chez madame Andreï. A cette seule pensée le jeune druide fut envahi d'un relent de ressentiment qui le fit tressaillir jusqu'au plus profond de sa chair.
Tandis qu'un nouveau coup vint le cueillir dans les côtes et que la douleur acheva d'abolir sa raison, il jugea ce visage définitivement laid, abominable. Les traits déformés par la rage, il n'arborait plus de l'homme que le titre. A ses yeux, lui et son compère n'étaient plus que deux créatures dangereuses qu'il fallait mettre hors d'état de nuire, le plus rapidement possible... Et à n'importe quel prix. Il n'était pas question ici que de sa propre survie, sa capture risquait de compromettre les plans d'Alisson et de ses hommes. Et ça il en était hors de question.

Louka songea à sa paire de dague glissée à sa ceinture... Lui qui qualifiait de monstre les deux êtres qu'il avait en face de lui, n'avait-il pas lui aussi abandonné son humanité un matin en massacrant un inconnu dans une cave ? S'il devait lutter contre deux animaux sanguinaires, il devait à son tour devenir une bête plus dangereuse encore.
C'est alors qu'une phrase lui parvint du fond de sa conscience, se dinstinguant du flot infernal de ses pensées par sa clarté et sa réalité implacable :
"C'est ainsi que cela se passe au sein même de la nature. Il y a les proies et les prédateurs..."
Alors il redressa la tête, autant que la semelle fermement plaquée contre sa poitrine lui permettait et avec un sourire arrogant sur les lèvres, s'adressa au propriétaire de la dite chaussure.

"- Les grands projets d'Ores dites vous... Comment pouvez-vous vous même oser affirmer connaitre la volonté d'un dieu ? Vous n'êtes pas ses élus, vous n'êtes pas même ses brebis. Vous n'êtes que les pantins imbéciles de votre gourou."

La provocation eu l'effet escompté. La pression sur son torse se fit moindre tandis que le type s’apprêtait à lui flanquer une nouvelle correction. Louka choisi précisément cet instant où il n'était plus en équilibre que sur une seule jambe pour saisir son pied et le tirer brusquement à lui. Déséquilibré, l'homme chuta lourdement en arrière tandis que d'un bond agile le garçon se redressait en position accroupie. Alors que le second homme s'approchait la main déjà plaquée sur le fourreau de son épée, il fonça sur lui tête la première, projetant tout son poids dans le coup qui lui flanqua de l'épaule dans l'estomac. Il était de trop faible constitution pour renverser son adversaire qui tituba seulement de quelques pas en arrière en poussant un râle de douleur, mais cela avait suffit à lui faire gagner les quelques secondes nécessaires pour s'écarter et se relever tout à fait. Toisant le type qui aidait son camarade à se remettre sur ses jambes il  s'empara de la craie qu'il avait récupéré à la milice et traça sur le mur le plus proche la rune du rat.

"-Croyez bien que ne fais pas ça de gaieté de coeur messieurs... Vous ne me laissez pas le choix. "

Pendant qu'il prononçait ces mots, les longues griffes de corne s'étaient matérialisées devant ses doigts fins. Il les faisait bouger à la manière d'un pianiste jouant une mélodie sur son clavier pour s'en assurer la parfaite maitrise. Jusqu'au bout il avait espéré que cette seule apparition suffirait à faire déguerpir les deux individus, mais malheureusement il en fallait bien plus pour effrayer les membres du crépuscule...

"Proie ou prédateur... Tuer ou être tué".
Alors il avisa le plus petit d'entre eux et d'un large geste du bras droit, lança ses griffes en direction de son estomac.

[Utilisation de "Assaut incisif", sort niveau 1]

Le membre 'Louka' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Attaque Magique' :



Vous infligez 55 points de dégats.


Crépucule des Ores 1 : 15/70

Tandis que votre assaut incisif tranche le plastron du troufion du crépuscule, celui-ci, le ventre ensanglanté, recule en passant sa main sur sa plaie, un beuglement disgracieux sortant de sa bouche. Son compère, qui observe la blessure, vient soutenir son ami et le pose sur un tonneau, lui demandant de se reposer pendant "qu'il en finit avec le gamin", avant de se retourner dans votre direction.


- Tu crois que tu peux faire du mal à mes compagnons sans que j'intervienne, petit con ? Déjà la carte, puis ça ? Tu veux te mettre tout Himerion à dos ou quoi !? Nous pourrions détruire tout un quartier pour te donner un exemple ! Mais ... Quoi qu'il en coûte ... Je vais récompenser ta témérité ... Du prix de ma lame !


Le troufion se jette sur vous avec la bestialité d'un tigre enragé, vous donnant un puissant coup de pied dans le ventre pour vous projeter à terre. Sortant de son fourreau une belle épée en acier, celui-ci la pointe en direction de la lune, prêt à l'abattre sur vous. Exultant sa rage, l'homme plante sauvagement son épée dans votre bras gauche, retirant la lame avec le même fracas.


Vous perdez 33 points de vie et obtenez "Hemorragie". Vous perdrez cinq points de vie par tour.


Louka : 110/143

Louka : 105/143

Il avait eu beau faire un pas en arrière, il n'avait pas été suffisamment vif pour éviter le coup de pied qui le projeta par terre en lui coupant le souffle. Il n'avait jamais été d'un naturel bagarreur, aussi il se révélait encore maladroit en la matière. Lorsqu'une lame d'argent fendit l'air juste au dessus de lui, il eu tout juste le réflexe de rouler sur le coté pour éviter le pire. Malheureusement pas suffisamment tôt pour épargner à son bras gauche la morsure de l'acier tranchant. La lame entailla profondément ses chairs, mêlant sur le sol son propre sang à celui déjà versé. Louka laissa échapper un juron, chose qui ne lui ressemblait guerre et tandis que le type ajustait sa posture pour un nouvel assaut, il glissa de nouveau sur le coté. A temps cette fois-ci. Tout près de ses tympans, la lame ricocha contre la pierre dans un tintement métallique.

Il se redressa rapidement et jugea son nouvel adversaire. Finalement, ces bêtes aboyaient bien plus fort qu'elles ne mordaient... Le premier type était déjà hors d'état de nuire ou presque et le second ne lui semblait guère plus costaud. Même si ses crocs étaient plus aiguisés, il lui serait aisé d'en finir rapidement. Il le fallait avant de risquer d'impliquer quelqu'un d'autre dans ce conflit. Tenant son bras blessé tout contre lui, il jeta un rapide coup d’œil par dessus son épaule. La rue quoique juchée de déchets était toujours déserte... Parfait.

Alors il adressa un sourire à l'homme qui s'avançait de nouveau vers lui, toujours aussi furieux.
"Il est encore temps de fuir messieurs..."

Puis, sans que rien ne puisse le laisser présager, il tourna les talons et détala dans la ruelle, laissant sur place un garde penaud et hébété. Le temps qu'il réalise ce qu'il venait de se passer, Louka avait déjà une bonne dizaine de mètres d'avance et zigzaguait sans difficulté  entre les déchets amoncelés là. Alors le type le pris en chasse dans un concert de cliquetis de métal, gêné dans ses mouvements par sa lourde armure. Lorsque la respiration et les pas précipités de son poursuivant se firent plus proches, le garçon fit soudainement volte face et déploya ses grandes ailes grises, la rune de l'oiseau luisante sur son avant bras blessé. Il les abattis brusquement et de toutes ses forces, précipitant dans un grand appel d'air contre l'homme les pavés, barriques et planches de bois qui encombraient la ruelle. La scène n'était plus que poussière...

[Ascension : Skill niveau 1]

Le membre 'Louka' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Attaque Magique' :

Dépliant vos ailes et lançant une très puissante bourrasque faisant valdinguer les détritus ainsi que vos ennemis, vous les tuez sans considération pour leur personne ni même pour ce qu'ils représentaient en tant qu'être humain, leur infligeant à chacun 60 points de dégâts ainsi qu'un fort taux critique. Leurs cadavres sanglants , désormais sous une montagne d'immondices, de pierre et de bois, vous laissent perplexe. Mais vous n'avez plus le temps de songer à l'irréparable que vous venez de commettre, vous devez rentrer le plus vite possible. Vous arrivez donc au bout de nombreuses minutes de marche et de course à la caserne, passant par les toits grâce à votre ascension parfaitement bien exécutée.

Vous gagnez 620 points d'expérience !


Vous passez niveau 4 !


Vous obtenez un point de Skill.

Vous obtenez cinq points de caractéristique.


Vous obtenez 200 golds.