Année 1053 de la troisième ère dite Askaärienne. Le monde est en proie aux anomalies spatio-temporelles et les continents sont en guerre. Incarnez le personnage dont vous rêvez et tentez de devenir le nouveau héros d'Aether, ou bien son destructeur.
 
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 Kuntz Veland

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Kuntz Veland

Kuntz Veland
MessageSujet: Kuntz Veland   Kuntz Veland EmptyJeu 17 Oct - 13:31

— Carte d'identité —



— Nom : Veland Kuntz
— Âge : Trente-sept ans.
— Classe : Gunner

— Groupe sanguin : O positif
— Date de naissance : 31 octobre
— Signe astrologique : Scorpion
— Signe astrologique chinois : Tigre
— Signe astrologique Askaärien : Constellation de l’hypogée
— Mensurations diverses : Un mètre quatre-vingt-neuf pour quatre-vingt-dix-sept kilos.
— Lieu de naissance : Elyamundis. Participera à une grande guerre pendant plusieurs années, pour ensuite s’installer à Vhalingraad.
— Sentiment/Emotion générale : Tenace, énergique, tête brûlée.
— Humeur générale : SUPAH !
— Famille : Raltz Veland, Anabelle Veland.
— Patron : Vhaälin.




DESCRIPTION PHYSIQUE :

Kuntz est un grand homme de près d’un mètre quatre-vingt-dix. Coiffé en brosse, pour honorer son statut de fier général de l’armée de Terre de Vaahlingrad, il était auparavant blond, mais un incident de laboratoire altéra légèrement la pigmentation de ses cheveux, leur donnant quelques reflets blancs, donnant l’impression qu’il est plus âgé que ce qu’il n’y parait véritablement. Kuntz possède plusieurs cicatrices de guerre, mais sa préférée est sur sa joue gauche. Fier de ce déchirement de chair, il ne le cache pas le moins du monde, et n’hésite pas à raconter à qui veut bien l’entendre l’origine de cette marque, résultant d’un intense combat au corps à corps contre un puissant adversaire. Ses grands yeux pétillants et son sourire témoignent d’une assurance hors norme, et en effet, il est évident lorsque l’on entend le ton enjoué qu’il prend lorsqu’il s’exprime qu’il en veut. Malgré sa carrure imposante, la voix de l’homme est plutôt claire, ce qui opère à un contraste très intéressant. Son bouc bien entretenu est le seul écart vestimentaire que s’autorise l’homme, n’aimant pas être totalement imberbe, malgré le code strict de l’armée du graäd.

Autour de son cou massif se trouve un collier high-tech crée par ses ingénieurs, à partir de plans réalisés par le général lui-même, muni de plusieurs fonctions pratiques en tant de guerre : Talkie-walkie, pistolet paralysant …
Sous les grandes couches de vêtements de Kuntz aux couleurs de son armées, et ornées de belles médailles ainsi que du blason du graäd, se trouve un puissant gilet pare-balle faisant à lui seul près de vingt kilogrammes. Le porter n’est pas handicapant pour l’homme, puisqu’il faut savoir que chaque ceinture et protection ornant ses vêtements pèse individuellement près de dix kilogrammes, de ce fait il est aisément simple de comprendre que Kuntz possède une très grande force et endurance physique.
La véritable démonstration de la force du général ne se fait pas dans le grand poids réparti de son armure, mais plutôt dans son arme elle-même :
Les gantelets de Kuntz, semblant normaux aux premiers abords, sont en réalité de complexes dispositifs utilisant la puissance magique de la pierre de saphir, dont le symbole alchimique est l’expansion (Ex²). Il suffit à Kuntz de frapper ses poings l’un contre l’autre pour voir ses gants tripler de volume et de puissance. Ceux-ci deviennent très lourds à porter, mais ce n’est pas sans conséquence, puisque, cachés sous toutes les premières phalanges de chaque doigt des gants se trouvent de petites sulfateuses assez fortes pour percer un mur en métal comme du carton. Au centre des gants se trouvent en outre, incrustées dans leur paume, des pierres de saphir polies pouvant canaliser l’adrôme environnant pour le ressortir sous la forme d’un puissant laser, grâce aux arcanes de technomancie propres à chaque scientifique et ingénieurs, pouvant rendre ce type d’arme stable et utilisable.

Dans les ceintures du général se trouvent de nombreuses grenades collantes, paralysantes, fumigènes ou à fragmentation, utiles pour s’échapper lorsque l’affrontement devient trop dangereux. Outre ses gants, dans le dos du général se trouve ce qu’il considère comme son arme préférée, une gigantesque clé de douze dont il se sert originellement pour réparer ses tourelles ou les grands véhicules de l’armée endommagés sur les champs de bataille. A défaut de donner des coups de crosse comme les autres Gunners, s’il ne donne pas de coups de poings, Kuntz aime se battre avec sa clé, dont les rainures magiques la parcourant montrent clairement que son utilisation ne se limite pas seulement à visser de grands boulons.

Kuntz est un génie de la mécanique. Scientifique avant d’être un combattant, bien qu’il prouve de par ses muscles saillants que l’un n’empêche clairement pas l’autre, l’utilisation de ses tourelles de combat, dont la fiabilité à maintes fois été prouvée, démontre que l’homme peut couvrir tous les terrains en temps de guerre si besoin est, et qu’il sait clairement ce qu’il fait.  Le général suit un code de l’honneur très strict, et se sert de son surplus d’énergie pour se battre avec toute l’ardeur qu’il lui est possible de stocker lors de ses grandes batailles.

DESCRIPTION MENTALE:


Il ne faut pas se fier au caractère typiquement enjoué de l’homme. Kuntz, bien que militaire de renom, n’est pas un homme vouant sa vie à défendre la veuve et l’orphelin. Suivant sa propre justice, le général n’aime pas se plier aux règles que les gouvernements ne faisant pas partie de l’alliance du Graäd lui imposent. Fier de ce qu’il entreprend, et très ambitieux, Kuntz est capable de remuer ciel et terre pour retrouver la trace d’un ennemi ou pour se procurer un objet capable de l’aider à régler une situation qu’il juge prioritaire, quitte à en faire une affaire personnelle. N’aimant se déplacer que pour ce qu’il appelle « des voyages d’affaires », le général est doué d’un incroyable sens de l’auto-motivation, lui permettant par exemple d’effectuer trois heures d’entraînement par jour pour constamment garder une forme olympienne. Pour Kuntz, le corps et l’esprit ne peuvent atteindre l’Harmonie suprême que s’ils sont parfaitement entraînés à résonner l’un avec l’autre. Fervent croyant, le général vénère principalement Septime, dieu des sciences en Aether, ainsi que Fran, déesse de la guerre et de la désolation en Aether, dont il aime à prétendre avec une pointe d’humour qu’ils se sont penché sur son berceau pour lui permettre de devenir ce qu’il est aujourd’hui. Et ce n’est pas totalement à tort, puisque Kuntz clame de rares fois avoir rencontré Fran sur le champ de bataille, alors qu’il n’était qu’un soldat de deuxième classe envoyé en terrain dangereux par erreur, fusse-t-elle un mirage ou une bénédiction.

Si Kuntz, de par ses actions et décisions très rapides ainsi que son côté tête brûlée, donne l’impression qu’il agit généralement sans réfléchir, c’est en vérité tout le contraire. La tête du militaire est emplie de théorèmes complexes et de stratégies, mûrement réfléchies ou improvisées, qu’il n’hésite pas à appliquer grâce à son infaillible assurance, et le nombre conséquents de ses victoires sur des adversaires, parfois nombreux, en témoigne lourdement. L’homme n’aime pas se reposer sur ses lauriers, et est à la recherche constante de nouvelles connaissances, sur le terrain ou bien dans un laboratoire, pour améliorer son armement ou ses inventions. Son projet le plus récent, et aussi le plus grand, est actuellement sa seule « défaite » sur le terrain de la biochimie et de la mécanique.

Souhaitant toujours aller de l’avant, et très solidaire, Kuntz aime pousser ses hommes à évoluer et devenir plus fort, bien que cela ne soit jamais sans conséquence. Son mentor et patron, Vhaalin, est la principale motivation du général : Prouver à celui qui lui a accordé tant de crédit qu’il pouvait faire de lui le maître absolu de tous les marchés et secteurs des politiques Aetheréennes.
Ayant désormais quitté les champs de bataille et Vaahlingrad, sous les ordres de son patron, pour partir à la recherche de l’arme biologique qu’il a aidé à créer, et qui s’est enfuie, le général progresse avec ce seul objectif, et parcourt le monde pour récolter des indices et suivre les traces du mutant fugitif, pour stabiliser le surplus adromique altérant ses gênes et l’empêcher de nuire, sinon pour le détruire et le reformer suivant ses plans originels.

Car il est clair dans la tête du général que l’expérience n’aurait pas mal tournée si le professeur Staunen n’avait pas prématurément injecté le sérum 5715-D dans le corps du lapin.



 HISTOIRE:

     
Celle que l'on nommait Fran.

« Brossez les carreaux avec ardeur, soldat ! Et ne comptez pas sur moi pour vous offrir une brosse à dent neuve ! » Criait l’actuel général de l’armée de Terre Vaahlingrad, tandis que Kuntz, du haut de ses dix-huit ans, marmonnait avec colère que ladite brosse à dents finirait bientôt dans un endroit insolite de l’anatomie de son supérieure s’il ne se décidait pas à le libérer sur le champ.

Mais évidemment, cela était impossible, et il était le premier à le savoir. La véritable question que le jeune militaire continuait à se poser était « Comment ai-je pu en arriver là ? », car effectivement, rien de ce qui avait pu se passer dans la caserne n’avait été sa faute. Du moins pas en partie. D’accord, il avait frappé le mauvais tuyau avec sa clé de douze, mais jamais il n’aurait pu prévoir que cela allait augmenter la température de l’eau de la douche du général d’une trentaine de degrés, précisément au moment où il allait se décrasser. Ou … Peut-être que si, il l’avait prévu, mais qu’il ne s’attendait pas à ce que cela se produise avant qu’il ait réparé son erreur. Difficile pourtant de ne pas remarquer ce grand renforcement dans le tuyau en cuivre de la grande chaudière confinée au fond du sous-sol de la caserne, où il était d’ailleurs interdit pour un soldat de deuxième classe d’aller. Mais, tant pis. Si Kuntz n’aimait pas l’attitude de son supérieur, il ne pouvait s’empêcher de sourire intérieurement : Nettoyer les carreaux du sol était peut-être plus humiliant, mais bien moins dangereux que de traîner dehors actuellement, car le sifflement des obus qui tombaient non loin étaient si profonds que le militaire se doutait bien du massacre qui l’attendait, quelques kilomètres plus loin.

Fort étrange, en ces conditions, que le militaire soit affecté au nettoyage forcé, plutôt qu’au casse-pipe, en compagnie d’un homme originellement payé pour défendre sa patrie, et non pour crier sur les néophytes comme un enragé, mais la question ne se posait pas, puisque Kuntz n’était pas un troufion, mais bel et bien un jeune ingénieur enrôlé de force par l’armée pour certaines de ses inventions plutôt pratiques. Et s’il paraissait à l’aise dans son laboratoire, qui s’étendait jusqu’à un grand garage empli d’avions et de tanks, qu’il idolâtrait peut-être autant que les super boulons en titane d’A.R.K, cela ne l’empêchait en rien de se défaire de ses obligations journalières pour paresser dans les couloirs, ce qui avait pour effet de frustrer un bon nombre de personnes, mais c’était avec le sourire que Kuntz leur rendait cette frustration, car, quoi qu’il en fut, chaque soldat qui le toisait, avec bienveillance ou mépris, se devait de garder en tête qu’il survivait grâce à Kuntz et son collier de transmission.
Difficile de ne pas voir le collier du jeune prometteur : Sombre, massif et orné de plusieurs LED aux couleurs azurées ou rougeoyantes, cet appareil à la pointe de la technologie pouvait servir de communicateur, de paralyseur, et, le plus intéressant, d’exosquelette se plaçant autour du corps de ses porteurs, et assez puissant pour dévier de forts lasers ou projectiles. Tous, dans l’unité du jeune militaire, utilisaient ce collier, et lui était redevable d’une façon ou d’une autre, mais les talents du jeune homme ne s’arrêtaient pas là : Véhicules, remontants énergisants, et tant d’autres bienfaits de la science étaient à son actif ! A tel point que ses collègues eux-mêmes le jalousait légèrement. Mais ce n’était que normal.

La période nonchalante de Kuntz ne dura pas aussi longtemps qu’il l’aurait pourtant espéré. La guerre républicaine faisait des ravages, et de plus en plus de soldats étaient demandés au front. Ce qui devait arriver arriva, et le jeune scientifique fut enrôlé de force au front, pour soutenir ses alliés. Que dire d’un garçon sans expérience réelle du combat en situation de guerre envoyé sur les champs de bataille pour combler un déficit Humain ? Qu’il se débrouillait mal. Peureux, incapable de tuer qui que ce soit, et encore moins de les prendre en chasse, Kuntz passa ses journées dans les tranchées à prier, espérer retrouver le confort douillet de son garage.

Mais les semaines qui passèrent l’endurcirent, et, au prix d’une longue survie qu’il devait uniquement à ses inventions et au soutien de ces hommes qu’il n’entrapercevait que quelques minutes auparavant, et qui rapidement étaient devenus ses alliés de poids, Kuntz rejeta sa jeunesse définitivement perdue pour faire face à ses ennemis comme un véritable homme. La transformation fut immédiate, mais semée d’embûches. Lorsque le militaire courait vers le front ennemi, son arme en main et tirant de nombreuses salves, autour de lui s’amassaient les cadavres, les cratères … La mort.
Mais il ne reculait pas.

Il ne vit pas non plus que trois années étaient déjà passées, lui épargnant un sort funeste. Qui aurait pu prédire la fin de la guerre si proche, tandis que les obus bombardaient les plaines inlassablement, pour le compte de quelque manitou en soif de pouvoir ?  Kuntz l’avait deviné, ce jour-là.

Nous étions à l’aube d’un nouveau jour. Cela faisait des heures, maintenant, que le militaire avançait dans les tranchées en rampant, tentant d’atteindre un couloir terreux plus sûr. Il y avait beaucoup de brume dans les landes, ce qui rendait la visibilité fortement réduite, et de ce faite la mobilité plus hasardeuse. Suivre le chemin d’une tranchée était une chose, mais ne pas savoir ce qui l’attendait au tournant en était une autre. Ce matin-là, un obus avait détruit le satellite de communication entre les retranchements A et C, ce qui avait forcé le militaire à remettre le papier au général de la section en main propre, pour l’avertir de la panne, et surtout pour lui donner les indications précises des stratégies à mener pour sécuriser le flanc. Si Kuntz avait insisté pour y aller seul, c’est parce qu’il désirait réparer l’antenne au plus vite, armé de sa grande clé de douze, qui le gênait quelque peu pour ramper. Cela faisait longtemps que l’homme n’avait pas utilisé ses compétences d’ingénieur mécanicien à bon escient. Il lui arrivait de réparer quelques véhicules quand besoin se faisait, mais pour combler le déficit d’hommes, sa nouvelle expérience du combat le forçait à combler certains pans de front, avec d’autres militaires. L’homme ne l’avait pas lui-même remarqué, mais il s’était affiné. Plus grand, plus solide, plus fort, plus bronzé … Le temps de Kuntz le fauteur de troubles était révolu. Aujourd’hui, il était un homme. Il ne se voulait pas homme d’action, mais se devait de l’être par procuration, pour la survie. Et la survie, c’était tout ce qui comptait à présent.

Tourner à gauche, puis reprendre à droite … Passer dans le tunnel et entendre les rares explosions du matin faire trembler les fondations du passage … Tout cela n’était plus effrayant à son goût. Juste routinier. C’est en soupirant que Kuntz sortit du tunnel, apercevant les landes totalement plongées dans la purée de pois. Utiliser son collier pour se repérer dans la brume était une très mauvaise idée. Son signalement pouvait faire capoter la mission, et le tuer à coup sûr. Non, il devait tâtonner dans la brume jusqu’à trouver le satellite.
Kuntz marcha de nombreuses minutes, tantôt persuadé de tourner en rond, tantôt semblant apercevoir la silhouette du grand satellite de communication loin à l’horizon. A ces moments-ci, il courait lourdement, espérant y arriver au plus vite, la brume le faisant suffoquer de par le manque d’air et de mobilité. Non, elle n’était pas normale cette brume, il était le premier à le reconnaître.
Une forme humaine se dessina devant lui, très éparse, très subjective. Kuntz leva son arme mais la baissa aussitôt. Et s’il s’agissait d’un allié ? Il ne pouvait pas prendre le risque de tirer. Mais, il y avait un souci avec cette silhouette :
Bien que la brume la rende peu visible, ces courbes … cette taille … ne démontraient nullement quelque physique appartenant à un militaire d’un camp ou d’un autre. C’était …


– Une petite fille … ?


Impossible ! Cela était radicalement impossible, et pourtant … A mesure où Kuntz avançait, la demoiselle se dessinait de plus en plus. Il distinguait une petite poitrine bien formée et fermement serrée dans sa robe noire. Il distinguait ses cheveux bleus pâle descendre en cascade le long de son dos. Il distinguait ses yeux aux pupilles violacées si particulières. Il distinguait ses bras fins, mais pourtant assez puissants pour porter cette gigantesque faux qui brisait de par la luminosité de sa lame l’illusion de la brume épaisse. Qui était-elle … Ou plutôt qu’était-elle ? Kuntz ne se laissa pas démonter et pointa à nouveau son arme, visant son crâne aux traits si doux que l’expression froide de son interlocutrice n’en paraissait que plus craquante. Décontenancé, Kuntz baissait ou relevait aléatoirement son fusil d’assaut, ne sachant comment réagir, tandis qu’un silence décontenançant régnait en maître dans les plaines. Elle prit alors la parole, sa voix semblant être la voix de mille femmes en même temps :

– Tu es promis à un grand destin, Kuntz Veland.
– Sais-tu où nous sommes, gamine ? C’est un champ de bataille ici, tu n’as rien à faire là !
– Kuntz Veland … Toi seul peut arrêter cette guerre et créer le Démon.
– Le … Démon ? Jamais je ne créerai un seul démon !
– Tu dois créer le Démon pour réveiller Alice, et l’enterrer à tout jamais ! Tu dois le faire, où tous les gens que tu voulais protéger mourront de la cruelle main du chaos originel !
– Attendez !


La demoiselle s’approcha de Kuntz et posa sa main sur son cœur. Jamais, pour l’homme, la brume n’avait été aussi épaisse. Lorsque celle-ci disparut, des centaines de cadavres étaient éparpillés, empilés autour de lui. Sa veste, désagréablement teintée de rouge, était marqué du sang de tous les guerriers morts au combat autour de lui. Les avait-ils tous tués, dans cette rage octroyée par cette silhouette dans la brume ? Le militaire jeta son arme par terre et celle-ci tira une dernière rafale qui se perdit dans l’horizon, avant de s’agenouiller pour crier et exulter sa rage, autour de toutes ces victimes qu’il n’avait jamais souhaité. La demoiselle, au loin, l’observait en souriant, disparaissant. Seule sa faux, plantée dans le sol, resta, impassible, avant de disparaître lentement, rengorgeant la terre et faisant pousser de nombreuses fleurs colorées.

– C’est le cruel cycle de la vie, se perdit cette douce voix, qui se mélangea agréablement avec le cri poussé par le militaire, qui pleurait face au ciel.  


     
Celui que l'on nommait Vhaalin



– Appel à toutes les unités ! Appel à toutes les unités ! Le détenu Kuntz Veland s’est échappé de la prison d’état de Vhalingraad ! Le fugitif se dirige actuellement vers le rempart Sud, au volant d’un Emporio-Hextech NB674. Je répète, le détenu Kuntz Veland-


Le haut-parleur explosa, tandis que Kuntz fonçait droit vers le mur chromé d’une grande usine, changeant le mode de commandement du robot qu’il conduisait pour le transformer en avion de chasse. Activant les réacteurs du mecha, qui changèrent de position grâce à une puissante rotation, Kuntz se servit du mur de l’usine comme d’un tremplin pour se propulser dans le ciel, s’éloignant à grande vitesse de la prison d’état. Combien d’années avait-il passé sous les verrous ? Combien d’années avait-il été torturé pour livrer les secrets de son armée ? Combien d’années avait-il été un traitre impassible ?
Plusieurs avions encerclèrent Kuntz, qui fit un piqué en direction de la cité, passant entre les grandes cheminées poreuses des bâtiments. Les pilotes l’entourant criaient dans leurs moniteurs :

– Nous vous prions de stopper votre véhicule, sans quoi nous appliquerons la procédure d’abattage forcé ! Ceci est votre dernier avertissement !

– Cours toujours … Mais ne t’en fais pas, je ne me suis pas échappé de ma prison pour m’enfuir.


Kuntz fit un barrel roll vers la droite pour échapper aux salves des avions ennemis et prit de la vitesse en tournant inlassablement autour de la ville. Il devait les abattre le plus vite possible. Kuntz remonta en flèche et passa à travers un nuage. Pris de nausée, un flash lui transperça les yeux.

– Alice ! Cria-t-il, avant de se faire percuter de plein fouet par le laser d’un ennemi.

 Combien de fois allait-il encore rêver d’elle ? Combien de fois cette vulgaire silhouette, qu’il ne connaissait pas et ne pouvait même entrevoir, allait-elle le hanter ? Combien d’années cela faisait-il qu’il se ressassait les mots de celle qu’il pensait être la déesse de la guerre en personne ?

L’aile de l’avion, en feu, se détacha et altéra considérablement la condition de vol  Kuntz, qui appuya violemment sur le bouton d’éjection pour se propulser de l’appareil, qui, en feu, alla s’écraser contre un rempart en titane, avant d’exploser. Kuntz, à plusieurs centaines de mètres d’altitude, fit un salto arrière et cogna ses deux poings l’un contre l’autre. Les gantelets qu’il portait quintuplèrent de volume, devenant de gigantesques masses de titane. Les paumes des gants du militaire luisirent et deux faisceau d’énergie cendrés lui permirent de se propulser plus haut encore, tels des réacteurs.

Les deux avions de chasse ennemis passèrent à Mach 1 devant lui, lui déchirant les tympans et le faisant tomber sur plusieurs dizaines de mètres. Le militaire se reprit et fonça en direction d’un avion, se servant du boitier accroché à son dos, d’où sortirent plusieurs bras mécaniques qui s’agrippèrent à l’aile de l’avion avant de violemment l’arracher. Kuntz se retourna avec force et lança l’aile à la manière d’un boomerang droit dans le cockpit du second avion. Les deux véhicules tombèrent et s’entrechoquèrent, provoquant une puissante explosion qui souffla le militaire et détruisit son boitier de commande des bras mécaniques. S’en délestant, il vola rapidement en direction du bâtiment central de la cité-prison, détruisant le toit de verre pour tomber avec fracas, sur un genou, face au grand chef de toute cette mascarade. Vhaalin. Les années avaient passé. Kuntz était massif, désormais. La guerre, la prison … Toutes ces choses lui avaient permis de se sculpter un corps ainsi qu’un mental d’acier. Un mental qui ne visait plus qu’un objectif, la défaite de l’ennemi de la république. Celui à cause de qui la guerre avait commencé, celui à cause de qui de nombreux peuples avaient été décimé, et surtout, celui à cause de qui son enfance avait été dérobée, au prix de souffrances incommensurables.

Vhaalin, ce grand homme au visage pâle et froid, au nez crochu ainsi qu’aux longs et épais cheveux noirs soigneusement attachés en queue de cheval. Un homme puissant dont il était impossible d’oublier le visage, ni l’attitude élégante qu’il arborait en toutes circonstances, même lorsque sa vie était en danger. Croisant ses mains, tandis qu’un sourire satisfait fendait son visage, il ordonna d’un signe de tête lent à tous ses espions de sortir de l’ombre. La salle fut rapidement remplie d’une dizaine d’hommes armés, portant des colliers similaires à ceux de Kuntz. Le militaire fronça ses sourcils et leva ses mains, en signe de rédemption, ne lâchant pas Vhaalin du regard.


– Je dois avouer, Kuntz Veland, que ces colliers sont une petite merveille … Evidemment, je les ai modifiés pour qu’ils soient plus performants mais … je suppose que je devrais te remercier pour m’avoir donné l’idée. Mais je suis trop génial pour le faire.
– Vous n’avez de génial que votre culot, Vhaalin.
– Surement. Ecoute, mon grand … Je n’ai pas envie de te tuer. Je n’en ai pas envie car tu es un homme exceptionnel. Tu es intelligent, fort, inventif et surtout déterminé. Tu es le genre d’hommes dont j’ai besoin pour gouverner à mes côtés. Tu es ce genre d’hommes qui pourrait faire partie de l’élite s’il s’en donnait la peine.
– Difficile à faire lorsque l’ennemi t’enferme sous sa ville et te torture jusqu’à te mettre à l’article de la mort pour de vulgaires informations.
– Je ne suis pas garant des agissements exacerbés de mes hommes.
– Vous devriez.
– Et si ces hommes devenaient tes hommes, que ferais-tu ?
– Ne me tentez pas. Je dois rejoindre mon régiment.
– Hahaha …
– Qu y a-t-il de si drôle ?
– Kuntz Veland. Cela fait plus de trois ans maintenant que tu es considéré comme un traître envers ta patrie. La guerre s’est terminée sur l’achèvement et la signature d’un traité de paix … En notre faveur … grâce à tes inventions. Tous pensent que tu as changé de camp. Et ce n’est pas réellement faux, objectivement. Si tu sors de l’enceinte de cette cité sans ma protection, tu deviendras un déserteur, un hors-la-loi. Ils te tueront, comme mes hommes auraient voulu te tuer il y a peu de temps encore. Mais regarde autour de toi …


Les espions de Vhaalin baissèrent leurs armes et s’agenouillèrent devant Kuntz en signe d’allégeance. L’homme fronça les sourcils et serra les poings, tandis que ses gants reprenaient progressivement forme et taille normale. Levant la tête pour observer le ciel, par la vitre détruite du toit qu’il avait transpercé sans mal, il réfléchit intensément à la question. Il était vrai que ce guet-apens tendu par l’armée adverse lors de sa « crise de panique », comme il l’appelait, lors de la vision de la déesse, ne lui avait plus fait voir la lumière du jour depuis si longtemps qu’il ne réussissait même plus à se souvenir de son propre visage avec exactitude.

Le temps de l’insouciance était bien trop loin, à présent … Il fallait devenir un adulte, assumer sa condition et tout ce qui pouvait se produire par la suite. Kuntz compris aussi qu’il n’avait pas d’autre choix, ni même d’autre chance de s’en sortir. Baissant son regard vers Vhaalin, il déclara :


– J’accepte.


     
Celui que l'on nommait Staunen


– On se retrouve pour le déjeuner, d’accord, Kuntz ?
– Ouais, si tu veux, mais cette fois évite de réchauffer ton croque-monsieur dans le cylindre atomique !
– Hahaha ! Quelle histoire, ça aussi ! Allez, à toute !


 Kuntz sortit du laboratoire numéro soixante-deux en s’étirant, laissant derrière lui son grand ami Staunen, un généticien de renom travaillant pour le compte du Graäd depuis des années maintenant. Cela faisait déjà deux ans qu’il avait accepté cette offre … Il avait vingt-neuf ans, à présent. Tout passait si vite, c’en était presque affolant. Cela faisait longtemps qu’il n’avait plus pensé à Alice. La déesse lui revenait parfois en mémoire, plus comme un rêve désagréable que comme une vérité stricte. Depuis qu’il travaillait pour le Graäd, sa vie antérieure lui paraissait être un vague souvenir gorgé de brume.

Dimanche, Kuntz allait assister au baptême de la fille de Staunen. Comment s’appelait-elle, déjà ? Ah, oui, Lya ! Un joli nom, donné par sa défunte mère. Qu’Orion garde son âme. Staunen n’était pas un mauvais bougre. Un peu tête brulée, mais surtout très curieux. Kuntz l’appréciait, et appréciait la plupart de ses travaux. Ils avaient travaillé ensemble sur les origines des gênes Furryens, ainsi que sur leur complémentarité adromique avec cette source de magie incompatible avec l’ADN humain, qui se nommait Héritage, pur produit d’un Ether théorique que l’on pouvait comprendre, sans pouvoir recréer.

Passé le travail, les deux hommes adoraient prendre une bière ensemble devant un match de football Elegantien, qui se jouait avec un ballon ovale. Kuntz écoutait les problèmes de jeune père du scientifique, et le scientifique écoutait les plaintes de mécanicien du militaire, qui lui expliquait avec désarroi comme il était difficile de nettoyer un moteur de sous-marin encrassé.
L’après-midi passée à l’église républicaine, très loin au nord de la cité-prison, le jour du baptême de la jeune Lya, avait été la sublimation de la complicité des deux hommes.

Kuntz s’était étonné de voir qu’il était le seul à être présent. Un si gentil garçon qu’était Staunen n’avait-il pas d’autres amis ? Pas de famille ? Lya observait le grand militaire avec des yeux ronds, tendant ses mains pour se faire porter, comme à son habitude, et être posée sur l’épaule massive de Kuntz, qui la tenait fermement,  lui chatouillant le ventre avec espièglerie.
Les deux hommes s’assirent sur les marches de l’église et Staunen prit une grande respiration, avant de déclarer :


– Kuntz … Tu es le parrain de Lya, désormais, mais j’ai besoin que tu sois plus que cela, au nom de notre amitié.

– Que veux-tu dire, Stau’ ? – Lya gazouillant sur les genoux du militaire –
–J’ai … J’ai besoin que tu deviennes son père. Pour quelques temps.
– Pardon ?
– Je dois partir loin. Pour le travail. Nous ne serons plus emmené à nous revoir, toi et moi, jusqu’à ce que je puisse te recontacter. Je ne peux pas non plus emmener Lya … J’ai besoin que tu t’occupes d’elle quelques temps, jusqu’à ce qu’elle soit assez grande pour se débrouiller.
– Mais elle n’a que trois ans …
– C’est bon … Pour être honnête … Tu n’as pas besoin de t’en occuper tous les jours. Tu dois simplement t’assurer qu’elle survit, et …
– STAUNEN.
– Que … !
– Comment peux-tu dire ça !? Devant moi ?  En présence de ta fille ? C’est quoi ton problème !?
– Pour que l’expérience soit à cent pour cent concluante, j’ai besoin d’affaiblir Lya pour la ressourcer à son potentiel maximum ! J’ai élaboré une théorie … Une théorie qui peut s’avérer véritable ! Une théorie qui pourrait révolutionner le fondement même de notre société, Kuntz ! Une théorie que même le Graäd ne saurait appréhender. Avec … Avec les résultats de mes recherches, nous pourrions frôler les dieux du bout de nos doigts … – il observa ses mains avec attention – mais je ne peux pas emmener ma fille là-bas ! Je n’ai personne d’autre que toi sur qui compter, Kuntz … S’il te plaît … garantis sa survie …
– Je … Comment est-ce que tu peux me demander ça, espèce de fou … Très, bien, j’accepte. Mais pas pour toi, pour ta gosse.
– Elle ne doit pas être en contact avec d’autres personnes à partir du moment où je la laisserai entre tes mains. Ne l’oublie surtout pas. Je ne partirai pas avant un an, mes préparatifs ne sont pas encore terminés.
– Et comment se nomme ce projet si spectaculaire ?
– Je … Je ne lui ai pas encore donné de nom officiel mais … Je pensais à … « Projet Alice ».
– Que … ! …  Très bien.


Staunen partit l’année suivante, n’emportant avec lui qu’une grande valise ainsi qu’une malette contenant des plans. La petite Lya lui faisait de grands signes d’au revoir, tenant la main de Kuntz fermement.

– Reviens vite mon Papa ! Criait-elle à tout vent, tandis que l’avion décollait.


Le cœur de Kuntz était lacéré, plus qu’il ne l’avait jamais été auparavant. Aucune frustration qu’il n’eut jamais ressentie ne fut comparable à celle-ci. Mais il avait donné sa parole. Pour un ami, pour une enfant innocente, et pour la science.

Portant la demoiselle sur son dos, Kuntz marcha en direction de la maison de la demoiselle dans l’optique de lui préparer un bon repas et de lui faire prendre un bain, mais elle gigota fortement en tirant les oreilles du militaire, qui grommela :


– Arrête ça, Lya, ça fait mal !
– Ghihi ! Lapin ! Lapin !
– Pardon ?


Kuntz se tourna et vit une grande plaine s'étendre devant lui. Avaient-ils déjà franchis les frontières de la ville ? Si tel était le cas, ils s'étaient perdu. Mais la présence de ce petit lapereau noir à la patte brisée intrigua l'homme, qui s'en approcha. Gigotant de plus en plus, Lya descendit du dos de Kuntz difficilement et s'enfonça dans la plaine, suivie de près par son parrain. La patte du lapereau semblait brisée. Cela se voyait ... et il semblait souffrir. Avant que le militaire n'ait pu faire quoi que ce soit, Lya l'avait déjà prise dans ses bras. "Aie !" se fit entendre, tandis que le lapereau la mordait fort ... mais ... elle le tenait fermement quand même, bien trop caline et courageuse pour pleurer face à une telle morsure. Kuntz regarda le doigt de la demoiselle. Elle garderait une marque, c'est certain.


- Dis, Lya ... Tu aimes ce lapin ?
– Ouaiiiiiiiiis ! Dis tonton « Kouns », on l’appelle comment, dis ?
– Je ne sais pas …

Kuntz plongea son regard dans celui de Lya, pétillant, et les mots de Staunen revinrent l’agresser plus fortement encore. « Projet Alice ». Quels souvenirs s’emparaient alors de lui ? Une brume éparse. Une brume épaisse. Cette déesse qui l’épiait. « Réveille le démon » « Détruis Alice. » « Haze est la brume … Haze … Ha … se … »

– … Hase. Appelons-le Hase.



Celle que l'on nommait Alice

"Dis, Hase... tu crois que... Papa reviendra?"


Il s’agissait de la dernière fois que Kuntz avait entendu Lya. C’était il y a combien de temps, maintenant ? Un an ? Quel âge avait-elle, désormais ? Huit ans ? Dix peut-être ? Kuntz avait perdu la notion du temps. Staunen s’était envolé, Orion ne sait où. Lya pensait que le militaire, désormais pleinement adulte, était son père. Lorsqu’il venait la voir, de plus en plus rarement, c’était une effusion de joie. « Papa ! Mon papa ! Enfin ! Regarde Hase, Papa est à la maison ! »

Et chaque fois, Kuntz devait mettre son cœur de côté pour repartir, prétextant quelconque affaire. Il constatait son état, la nourrissait de lui-même très rarement, mais assez de fois pour qu’elle ne perde pas un plein contact avec l’Humanité. Quand à ce lapin, Hase … Il ne l’aimait pas. Et l’animal le lui rendait bien. Lorsque Kuntz le voyait, il le nommait « Le Démon ». Quant à Lya, elle entrait bientôt à maturation … selon les calculs personnels de Kuntz. Elle arrivait à cet âge, à ce degré de faiblesse, où tous les croisements de la vie et la mort pouvaient lui être fatal. C’était maintenant ou jamais.



« Emmène Alice à Hiddenian Creek. » disait ce message holographique adressé par Staunen, après des années d’absence.


Kuntz s’y rendit, emportant avec lui la demoiselle et le lapin noir. Le voyage fut long et difficile. Il fallait cacher la petite, ne jamais s’arrêter, et conserver son état léthargique sans qu’elle ne meure.

Hiddenian Creek, un petit village reculé au fond des bois d’Eden. Un village totalement vide, d’apparence lugubre. Au milieu, un gigantesque arbre, dont le tronc, creux, donne sur un cratère de lumières disparates et de racines entremêlées. Alerté par la conception de cette chose, qui ne semblait pas naturelle, le militaire s’y engouffra, constatant avec stupéfaction ce gigantesque laboratoire crée par Staunen, où de nombreux cadavres s’empilaient, certains sous terre, d’autres non.


– Tu as vraiment tué tous ces gens … ?
– Oui … oui ! Bientôt mon ami ! Bientôt Alice pourra, de ses grandes ailes écarlates, toucher les dieux ! Bientôt nous serons richissimes ! Et puissant ! Le Graäd, la République ! Eterna ! Tous se soumettront devant notre génie !
– Devant ta FOLIE ! Regarde dans quel état est Lya …
– Alice !
– Non ce n’est PAS Alice ! C’est ta fille ! TA FILLE !
– Oui, c’est ma petite chérie … Mon adorable petite déesse … Je vais lui injecter le numéro 5715 et enfin … Attends voir … Quel est cet animal ?
–  Ça ? C’est Hase, son lapin. Mais c’est un petit démon. Même s’il semble plus apeuré qu’autre chose.
– Un lapin … Un lapin … Je … Je sens l’inspiration venir … OUI ! IL DOIT ETRE LE NUMERO 5715 ! LE DEMON ! ENFIN !
– Tu veux injecter ta merde dans le corps de ce lapin !?
– Ma « merde » comme tu dis est du mana temporel pur ! L’agence adromique résultant de l’expansion des pouvoirs de la sœur du mythique Gozen !
– Où t’es-tu procuré ça ? Comment est-ce qu’une telle chose peut exister ?
– J’ai … J’ai dû faire beaucoup de sacrifice pour l’obtenir, oui … et je sens que ce lapin sera l’ultime cobaye idéal. Oh oui ! Comme dans le conte … Le lapin temporel qui protégera Alice … VITE ! Met le dans le caisson ! Nous sommes à l’aube d’un renouveau ! Oh Kuntz, je te dois tout !


Cela faisait maintenant cinq ans que le sérum avait été placé dans le corps de « D » Hase. Contre toute attente, le lapin avait été le seul cobaye, le 5715 ième, à ne pas rejeter le mana temporel.  Contre toute attente, les travaux de Staunen, dont les années d’isolement et de recherche l’avait complètement abandonné à la folie, s’étaient avérés exacts. Etaient-ils sur le point de recréer une déesse, grâce au corps d’Alice et à l’influence d’Hase sur son esprit ?

Le mana avait opéré à de puissants changements. Héritage du Dieu d’Humanité, cela avait transformé l’ADN de l’animal pour le rendre plus humain. Pas assez pour en être un cependant … Un vulgaire, mais néanmoins impressionnant Furry. Un bâtard de la pire espèce, dont la vue dégoûtait Kuntz toujours un peu plus. Oui, il ressemblait réellement à un démon désormais.

Il lui fallut plusieurs années avant d’entrer en maturation. Plusieurs années avant de se réveiller et de dévelloper ses pouvoirs, d’instinct. Rapidement, la bête avait été maîtrisée, et initiée à sa nouvelle tâche de protecteur. Mais plus son éducation avançait, plus Kuntz s’opposait au projet. Un tel monstre ne devait pas vivre, et Lya ne devait pas être sacrifiée pour devenir une fausse Tomoe, une Alice où que ne savait¬-il d’autre encore. Mais il n’était plus possible d’en parler à Staunen. S’il lui en avait parlé, le scientifique, celui qui était son ami, ce père aimant, l’aurait tué de sang-froid. Car … Il avait D-Hase, et n’avait donc plus besoin de Kuntz. Car Alice entrait bientôt en maturation.

– Une fois Alice complétée, nous partirons et l’entraînerons en vue du grand sacrifice. Je t’abandonne ce laboratoire. Détruis-le, fais en ce que tu en veux. J’ai ma fille et mon lapin … Huhuhu … Je suis un homme presque, JE DIS BIEN PRESQUE, comblé !
– Staunen … Qu’es-tu devenu … ?

L’alarme retentit.

« Le prototype D-Hase s’est échappé de sa cellule de confinement, je répète –»


Staunen, alerté, coupa la conversation et partit. Kuntz le suivit et vit qu’il prit sa fille dans ses bras. Celle-ci criait « Hase ! Hase ! Sauve-moi ! » mais rien n’y fit. Le militaire tenta de les suivre, mais n’y arriva pas. Alors que l’alarme lui martelait le crâne, la phrase de la déesse revenait hanter son esprit avec une intensité bien plus puissante :


«  Tu dois créer le Démon pour réveiller Alice, et l’enterrer à tout jamais ! Tu dois le faire, où tous les gens que tu voulais protéger mourront de la cruelle main du chaos originel ! »


Kuntz sombra dans un profond malaise. C’en était bien trop. L’alarme fut le dernier écho qui le rattacha à la réalité. Elle sonnait lourdement. Difficilement …
Et lorsque Kuntz se réveilla, bien plus tard, le bâtiment était vide d’hommes. Vide de Staunen. Vide d’Alice.

Vide du démon.




~ TECHNIQUES ~




-Attaque phy :

Finger Rifle > Kuntz frappe dans ses paumes et la première phallange de ses énormes doigts de métal s'ouvrent pour tirer des rafales de balles, magiques ou non, aussi fortement que si elles étaient envoyées par une sulfateuse. Si l'attaque est portée au corps à corps, sa puissance augmente de 5% (+1% par niveau). Si des balles spéciales sont employées (balles de feu, de glace, de foudre ...), diverses altérations peuvent survenir, mais il n y aura aucun dégât magique.
             
                         
-Attaque phy/mag : [Exil] [Evolutif] :

Camouflage > Kuntz utilise un module l'entourant d'un exosquelette réfléchissant la lumière, le rendant totalement invisible pour un tour. Ses armes deviennent inutilisables.

Camouflage amélioré > Si Kuntz réalise le dé maximal sur son dé de camouflage, celui-ci deviendra un camouflage évolué durant deux tours. Le deuxième tour ne sera pas en exil, mais ignorera 10% (+2% par niveau) des dommages infligés à Kuntz, pour une perte de défense de 15% (-2% par niveau).

-Attaque phy/mag : [Contre] [Evolutif] :


Reflectzagonal shield > Kuntz déploie devant lui une barrière hexagonale miroitante et réfléchissante, faite de mana pur. Si son dé est supérieur à celui de l'adversaire lançant une attaque au prochain tour (un contre ne marchant qu'en cas d'attaque), Kuntz renverra 40% (+3% par niveau) des dommages à l'adversaire, ne s'en prenant que 50% (-3% par niveau) et ignorant le reste (soit 10%)

Hexagone de soin > Si Kuntz patiente pendant un tour supplémentaire (passe son tour, donc) après avoir généré son exagone et réalisé le dé maximal (et seulement si ce dé est sorti), les 10% de dégâts ignorés deviendront 10% de soin appliqués à chaque tour sur la vitalité maximale de Kuntz, et sa défense sera augmentée de 20% (+2% par niveau).

-Attaque phy/mag : [invocation] [Evolutif] :


Tourelle de défense > Kuntz lance un module déployant une tourelle de défense reportant 10% des dégâts infligés sur elle. Celle-ci possède la moitié des points de vie de Kuntz et ne peut être attaquée directement. Au bout de son cinquième tour d'existence, la tourelle de défense octroie à Kuntz un bonus de 10% d'attaque physique, magique et de défense. Ses points de vie augmentent en même temps que ceux de Kuntz, et elle gagne 3% de défense par niveau.

 Tourelle évolutive > Lorsque la tourelle meurt, si Kuntz réalise le dé maximal, il peut passer un tour pour la réparer et l'améliorer. Si cela se produit, trois choix s'offrent à lui : Créer une tourelle de soin lui octroyant 20% de soin par tour (+3% par niveau), une tourelle d'équivalence augmentant hasardeusement une statistique de Kuntz de 20% (+1% par niveau) pour deux tours - l'effet est non cumulable -, ou une tourelle d'attaque frappant automatiquement à 40% de l'attaque physique ou magique de Kuntz. [La tourelle évoluée possède les mêmes statistiques et effets que la tourelle de base, en plus de ses effets ajoutés]

_Attaque phy/mag : [Evolutif] :


Adrom Blaster > Kuntz concentre son énergie dans la paume de sa main et envoie un rayon frappant à 20% de son attaque physique et 80% de son attaque magique.

Adrom Cannon > A partir de trois utilisations, si un dé super ou épique est réalisé, le rayon infligera un saignement de 5% (+1% par niveau) s'il est super, ainsi qu'une brûlure magique de 5% (+1% par niveau) s'il est épique.

-Attaque phy :


Perce Egide > Kuntz donne un coup de poing si fracassant à son adversaire que 5% de sa défense (+1% par niveau) est ignorée


-Attaque phy : [Evolutif] :

Brise coffre > Kuntz augmenté sa vitalité de 20% (+1% par niveau) et passe son tour. Au tour suivant, il infligera par la suite un coup de poing, sulfateuse sortie, sur le point le plus sensible de l'ennemi, augmentant le dé réalisé de 1.

Brise l'âme > Si Kuntz réalise le dé maximal (épique) lors de son attaque, à partir de deux utilisations, il pourra employer brise l'âme sur une cible en exil. L'effet d'augmentation de dé sera cependant annulé.

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_ Attaque divine :

Volonté du Graäd > Kuntz sort de sa poche un boitier électronique muni d'un bouton principal. Lorsqu'il le presse, le général active à distance un satellite gravitant autour de la planète, se calquant sur sa, ou ses cibles, et tirant un laser si puissant qu'en plus d'infliger de monstrueux dégâts, il détruit totalement le terrain qui entoure la cible. Le faisceau généré est capable de traverser n'importe quelle surface.    
   

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Dernière édition par Kuntz Veland le Jeu 17 Oct - 17:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Kuntz Veland   Kuntz Veland EmptyJeu 17 Oct - 17:08

Fiche : Ma réputation va en prendre un coup...

Orthographe : 2/2 < Rien à redire. Sans doute quelques fautes qui traînent dans une garenne quelconque, mais y'a tellement de mots que c'passe inaperçu.
Présentation :  2/2 < Des couleurs, un style agréable, j'ai un peu plus de mal avec le tout début, mais y'a un effort qu'est fait, du coup, ça ne peut que roxxer.
La qualité d'écriture (vocabulaire, syntaxe etc....) : 3/3 < Du Zenzen, quoi. Du baratin, de la technologie de partout, de toutes les couleurs de l'arc en ciel, et aucune faute de français. T'un homme bien.
Contenu : 3/3 < Dat rival de D-Hase. Dat général. Dat Elu des dieux. Dat.

Total de la Fiche : 10/10
Qu'est c'que je peux dire? Ta fiche est fabuleuse. Go à ton épreuve now.

Epreuve :
Citation :
Raconte la réaction de Kuntz à son réveil. Ou narre le développement du collier ou des gantelets de Kuntz.
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MessageSujet: Re: Kuntz Veland   Kuntz Veland EmptyJeu 13 Mar - 13:00

Vu que je viens de perdre l'épreuve ça me gave =(


On va dire j'suis niveau 2 et comme ça on pourra enfin commencer, tout comme pour D-Hase Sad
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MessageSujet: Re: Kuntz Veland   Kuntz Veland Empty

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