Nom : Warren Walsh
Age : Cela importe t'il vraiment ?
Classe : Gunner
Histoire : Au loin, la figure d'une femme, grisonnante, de corps et d'âme, courant dans la brume,
appelant d'une voix éraillée a force d'invoquer le Nom, comme si cela seul comptait.
Sans même savoir par où chercher, elle se contente de courir, tenant plus que tout à
ce qui lui a été arraché. Une destinée banale, finalement... Née dans une famille de la
classe moyenne, éduquée autant qu'une femme pouvait l'être, très au fait des
dernières mondanités et modes. Mariée de force, admirant la Société, dans sa dignité,
la liberté que chacun a dans le retenir des autres, aimant ses enfants... Ses longs
cheveux noirs veinés de gris coulent dans son dos, malgré leur saleté. Dans ses yeux,
on lit de la tendresse... Et, comme une impression fugace, on l'imagine, avec dix,
quinze ans de moins, a chatouiller le visage d'un bébé de ces mêmes cheveux pour
l'amuser... Aujourd'hui, mâchonnés et sales, ils n'ont plus leur éclat d'antan, et
pourtant... Pourtant, elle reste belle, dans sa robe au motif passé, au tissu usé, et à
la dentelle quelque peu décrépite... Belle dans sa détresse, belle dans la fatigue...
Une autre voix retentit soudain. Plus grave, mais surtout plus impérieuse... Une large
lésion entourant un œil blanc... Lui aussi est anonyme, lui aussi n'est qu'une banalité,
parmi tous les destins, quand bien même ce serait un Héros National. Dans son regard,
à lui, pas de tendresse, mais un souvenir... Parmi les objets ordinaires d'une vie, une
théière, quelques sièges, une fenêtre au rebord décoré de Pensées mauves, et la
silhouette d'une femme se penchant au dessus de soi. La sensation d'être doucement
enlacé, par des bras aimés, d'être enfin à sa place... Puis la voix reprend, ordonne,
grince, aboie... Où sont donc ces Pensées, où est cette silhouette ? Dans quelle
profondeur insondable de ce palimpseste te caches tu, ô Âme ? Combien de traits
sanglants ont déchiré ta vacillante étoffe ? Et combien de lignes brisées, combien de
courbes inachevées comptes tu ? Ne serait ce que le déchirement, l'abandon, qui t'ont
privé de la vue ? L'absurdité de ce monde, n'est ce pas ?
Un paysage, soudain. Une vallée enneigée, vals et cols s'enchaînant sans cesse, en
une Onde à l'harmonie parfaite... Rien d'autre, à l'horizon, que les champs céruléens et
l'espoir d'un jour nouveau... Et toujours, la vision de cette Ondulation rassurante,
l'image d'une Harmonie telle que le Monde en connaît si peu... La nature de toutes
choses, une simple oscillation, un son, une couleur, la Vie... en un Souvenir... Ou un
rêve ? Quelle est la frontière entre ces deux instances ? Pourquoi les différencier,
d'ailleurs ? Ce souvenir a demi rêvé, pourrait ce être la seule vraie réponse à la
Question que tu te poses ? Quelle est la différence, quelle est elle, entre le sommeil et
la vie ? Tout cela n'est jamais qu'une imposition du Langage, une intercalation de
cette Virtualité entre l'Être et sa Réalité... la mise en exposition de l'infidélité du
langage par le langage... Un oxymore de plus sur une Toile déjà surchargée...
Les ténèbres, cette fois... Rassurantes, chaudes, comme un linge humide à la tiédeur
agréable... Elles s'entrelacent, se confondent, en un mouvement infime et pourtant
infini, sans aucun contre-temps... Une mélodie faite mouvement... et, un instant,
entre deux brins, une couleur, douce, une forme... une femme, seule au milieu de la
Noirceur, dansant avec elle, en elle... Pour Elle... Ses yeux sont fermés, sa bouche
délicatement entrouverte laisse apercevoir des dents blanches parfaites, et ses lèvres
semblent posséder la texture et le goût du miel... Son corps, ne semblant faire qu'un
avec les Ténèbres, nu, sa peau douce, et son chant, d'une pureté indicible... Une
scène ineffable, et pourtant... pourtant, le besoin de l'exprimer est sans cesse plus
pressant, comme un maelström au toucher si délicat qu'il n'arracherait pas, mais
dissocierait simplement... Un Maelström qui rendrait la Réalité pour ce qu'elle est, dont
l'incroyable naïveté ne saurait être comparée qu'à son infinie Vérité. Une pensée faite
de concepts, d'abstraction, d'absolu et non de mots...
Et soudain, une question. La même, depuis tout ce temps.Mais à qui le Voyageur Solitaire va-t-il adresser sa réponse ?Physique :Combien de temps s'est écoulé depuis que tes cheveux ont commencé à blanchir ?
Peut être quelques mois, peut être des années... Et avant cela ? Tes traits portaient
ils déjà les séquelles des âges, étaient ils marqués par le vent des routes que tu as
emprunté, par la poussière soulevée par les roues des carrioles ? Qui sait combien de
temps tu as passé sur ces routes... Ta seule certitude, c'est que ton regard n'a jamais
perdu sa candeur, ni son intensité si particulière... Oui, tes yeux d'un bleu si pur, si
clair, sont restés inchangés, peu importe le temps qui s'est écoulé... Mais on ne peut
pas en dire autant de tes atours, n'est ce pas ? Et pourtant, même cela ne te relie
pas au temps que tu méprises aussi souverainement... Cette soutane dont les cotés
ont été coupés jusqu'au niveau de tes hanches, en dessous de laquelle tu portes un
pantalon de toile rugueuse noire, cette écharpe orangée dont un pan tombe sur ton
cœur, et l'autre dans ton dos, depuis combien de temps les portes tu ? Et quand
reviendras tu à tes vêtements de cuir assouplis par les voyages ?
Quand dégaineras tu de nouveau tes armes ?Quand était ce, la dernière fois que tu as senti le recul déchirer ton épaule, comme la
mort de ton adversaire déchirait ton cœur ? Quand était ce que, juste après avoir
esquivé d'un coup simplement en te baissant, profitant de ta petite taille, tu as enfoncé
le canon de ton arme sous le menton de cet homme, avant d'appuyer sur la
gâchette ? A combien de combats ton agilité t'a t'elle permis de survivre ? Sais tu
seulement combien de personnes tu as tué ?
Oui.Mais ce nombre ne devra jamais être révélé.Caractère :Tout cela ne serait il qu'une question de point de vue ? Pour toi, ta vie n'est que
vertu, rêve et espoir, mais pour d'autres... Ne serait ce pas l'histoire d'une Trahison,
plus profonde encore que les Abysses de l'enfer que tu vois partout autour de toi ?
Tous les rêves de cette femme, toute l'admiration qu'elle avait pour cette Société,
pourquoi ne trouvent ils pas écho en ta personne ? Pourquoi la rejettes tu aussi
violemment, et pourquoi vivre en marge d'elle, alors que tu étais un fils doré ?
Cette vie de fils doré, l'as tu seulement apprécié le moindre instant ? Tu étais gâté,
aimé, mais tu ne quittais jamais l'horizon des yeux, si ce n'est pour regarder cette
montre cassée dont les aiguilles ne tournaient plus... Ce n'était pas de l'indifférence,
non, et c'est bien pour ça que, toujours, ton Nom résonne au loin comme une éternelle
supplication, c'était simplement que tu n'étais pas fait pour venir en ce monde... Qui
sait même si tu n'es pas une malédiction ? Combien de souffrances as tu causé ?
Combien de cœurs déchirés, d'espoirs brisés, et de larmes ont coulé ? Ce nombre ne
devra jamais être révélé...
Quelle est l'importance des nombres, de toutes façons ? Quelle est l'importance d'une
quantité ? Ne devrait on pas lui préférer la qualité ? Tu penses que si... Plus loin que
ça, tu penses que l'absurdité de ce monde se base sur ces simples jugements
quantitatifs... C'est pour compter, communiquer ces chiffres, que le langage a été
inventé, et le langage, Voyageur, le langage... Il enferme les hommes, cristallise la
pensée pour ne plus jamais la libérer et pourrit l'Humanité en chacun d'eux... Et
pourtant, tu ne peux que les aimer, n'est ce pas ? Tu ne peux qu'aimer ces
personnages de papier, ces pantins, comme si tout cela n'avait pas d'importance, et
que tout cela n'était qu'une histoire, des idoles d'encre tracées sur une feuille plus
blanche que la neige, et dans lesquels tu as depuis longtemps cessé de croire... Tu ne
peux qu'apprécier l'ironie mordante dont a fait preuve son Créateur, celui qui a fait que
cette montre s'est arrêtée, celui qui a fait que tu es venu au monde ?
Et, quand tu le questionnes, qu'en tires tu ? Que retires tu de cette croyance en un
Absolu, de la vacuité d'une conviction en un être que même toi ne peux
Conceptualiser ? Qu'en retires tu, sinon d'autres réponses entraînant la souffrance de
ceux qui t'entourent, et qui ne pourront pourtant jamais répondre à cette Question ?
Compétences :
Premier Art : FusainDeux pistolets noirs a la texture rappelant celle d'un fusain apparaissent dans tes mains et, alors que tu les dresses devant toi, tu sens, pour un instant, ta vitesse augmenter grandement...
[Buff : Une chance sur deux d'esquiver les deux prochaines attaques de l'ennemi. Ne peut s'utiliser qu'une fois par combat.]
Deuxième Art : Crumbling EdenDe deux tirs savamment ajustée, tu fais s'effondrer une structure, quelle qu'elle soit, sur tes ennemis, mettant ainsi en évidence la fragilité et l'Equilibre du monde...
Troisième Art : Perfection du TraitRepère la faille, et vise juste. Ton tir brule l'Espace, transcende la matière, et pénètre les chairs.
Quatrième Art : Burning EdenBras en croix, paumes ouvertes, ne retenant tes armes que par ton index replié sur la gâchette, tu fermes les yeux et les rouvre pour contempler les flammes dévorant tes ennemis...
Cinquième Art : Chapitre 4 :Tu croises tes armes, vise juste, et tire, évoquant ainsi la première Mort du Monde.
Sixième Art : Dying EdenPeu importe la position de ton ennemi, tu sais maintenant comment le tuer. D'une façon ou d'une autre, tu traverses ses défenses, place le canon de tes armes sur sa chair, et laisse la Mort prendre son dû.
[Coup de mise à mort ne pouvant s'exécuter que si l'ennemi a moins de 50% de sa vie et si ce n'est pas un boss. En cas de boss, c'est moins de 10% de sa vie. Une chance sur quatre de réussir, mais défense diminuée de 20% après l'attaque, dans tous les cas.]
Septième Art : NevermoreUne nuée de volatiles t'entoure, te protégeant de l'attaque suivante.
Art Suprême : EdenL'Harmonie suprême, une Onde transcendant tout, ramenant le Silence et la Paix.
[Attaque à 300%]